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Polar Pod : Chroniques australes.

Polar Pod | Publié le 20/03/2021 17:35

Jean-Louis Etienne en a rêvé, scientifiques et donateurs privés l’ont fait. Le Polar Pod va voir le jour.

Le projet est l’aboutissement de dix années de recherche afin de mettre au point une expédition scientifique inédite vers l’Antarctique. Tout commence par l'idée folle d’un médecin explorateur, auteur d’un précédent exploit en ayant atteint en solitaire le pôle nord en 1986. Habitué des expéditions dans ces régions rudes du globe qu’il affectionne particulièrement, Jean Louis Etienne veut aller, aujourd’hui, plus avant.

Elaboré et financé par un collectif constitué de scientifiques comme par exemple l’Ifremer, le CNRS, le Cnes, le MIT (Massachusetts Institute of Technology), le Scripps [Scripps institution of oceanography) ainsi que de contributeurs privés tels EDF, la fondation Total, Spie Batignolles ou la Macif pour ne citer qu’eux, le projet est aujourd'hui une réalité. Jean-Louis Etienne et 7 autres personnes se préparent pour un voyage hors du commun. Au total, pas moins de 52 institutions et 12 pays auront participé à cette expédition qui doit fournir, dans les trois années à venir que dureront l’expédition, des données scientifiques précieuses.

Les défis sont d’envergure. En effet, comment rester dans une zone géographique si longtemps sans interférer avec un écosystème local fragile et en même temps, résister aux conditions climatiques extrêmement difficiles ? Les marins de tous temps ont redouté cet endroit nommé les 40e rugissants, 50e hurlants et 60e déferlants. Ils portent les numéros des parallèles qui les délimitent, dans l’hémisphère sud. Ce sont des vents que l’on retrouve dans l’océan Austral, au plus proche de l’Antarctique. En provenance de l’ouest, ces vents ont moins de masse pour les ralentir. En effet, passée une certaine zone, la terre se fait rare. La différence de température entre l’eau et la glace de l’Antarctique crée un mouvement d’air, qui engendre de fortes dépressions.

Le Polar Pod est donc une somme de prouesses techniques, un travail minutieux de mises en commun des connaissances des équipes de scientifiques, d'architectes et d'ingénieurs navals. Ce navire que l’on croirait tout droit sorti des Chroniques martiennes est en fait composé d’un grand mât central de 100 mètres de longueur, un lest de 150 tonnes à 80 mètres sous la surface lui assurant stabilité même par forte houle, une cabine de trois étages à 10 mètres au-dessus de l’eau capable d’accueillir l’équipage et des voiles pour permettre à la structure dérivante sur le courant circumpolaire Antarctique d’éviter de potentiels icebergs. Totalement autonome, il ne dégage aucune emission carbone.

En fait, ce curieux bateau vertical, construit dans un acier spécifique, est inspiré d'un navire océanographique américain, le FLIP (Floating instrument platform) appartenant à l'Office of Naval Research, lancé en juin 1962 et utilisé par le laboratoire de physique marine de l'Institut d'Océanographie Scripps.

La mission de Polar Pod sera d’étudier l’environnement dans l’océan Austral à la recherche de signes de pollutions diverses. Ce sera également l'occasion d'observer au plus près les divers écosystèmes faisant l'objet de trés peu de recherches. Si loin des civilisations, cette région du monde porte t-elle les stigmates de l’activité humaine ? Tous les axes biologiques et chimiques seront exploités. Cet océan joue un rôle essentiel dans la régulation du climat. Comme le souligne un scientifique de la mission : « l’océan Austral présente de nombreuses particularités qui en font un terrain d'étude et de recherche d'intérêt majeur. C'est en effet le seul océan dont les eaux effectuent le tour du globe sans rencontrer de masse continentale. Il est le siège d'intenses échanges avec l'atmosphère qui engendrent des phénomènes physiques, chimiques et biologiques spécifiques, à différentes échelles spatiales et temporelles. Il exporte massivement des matières nutritives vers d'autres latitudes, il impacte les écosystèmes de l'océan mondial, ce qui en fait un terrain riche de biodiversité marine encore très largement méconnu. »

Le Polar Pod viendra en complémentarité des moyens d’observation déjà existants tels que les satellites, les flotteurs-profileurs ou encore les animaux marins sur lesquels ont été placées des capteurs, mais les informations qu’il livrera, seront bien plus riches d’enseignements.

Et si l’espace d’un instant, Ray Bradbury et Jean Louis Etienne se rejoignaient dans une même quête, un même volonté d’éveiller la conscience, par l’écriture ou par la science, une même détermination à condamner la disparition du vivant ? L’Océan Austral ou Mars, après tout quelle différence ? C’est juste une question de temps non ?

Infatigable et admirable explorateur, Jean-Louis Etienne est amoureux de la Terre et de la vie sous toutes ses formes. Souhaitons à son expédition autant d’avancées scientifiques majeures que possible.

Bons vents Monsieur Etienne et merci pour tout.

 

Publié le 20/03/2021 17:35

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