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Manger végétal est six fois plus efficace pour l’environnement que de consommer bio et local.

Le nouveau rapport du GIEC dresse un constat édifiant : les impacts du changement climatique sont déjà là. Ils sont plus rapides, fréquents et frappent plus fort que prévu par les scientifiques. L’inaction des politiques fait déjà des ravages, alors que des solutions existent.

Quel lien entre les animaux et le changement climatique ?

L’élevage, accélérateur de changement climatique

Selon la FAO, l'élevage est responsable de 16,5 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial. Autant que la consommation de carburant de tous les camions, voitures, trains et avions réunis sur la planète ! L’élevage est aussi responsable de 65 % de la destruction de la forêt amazonienne. Les émissions de GES de notre système alimentaire pourraient rendre impossible le maintien de la température moyenne mondiale à +1,5 °C, même si l'on cessait immédiatement les émissions liées aux énergies fossiles !

Il est plus que temps de réagir et de revoir notre alimentation. Les expertises scientifiques les plus récentes préconisent une réduction drastique, de 50 à 90 %, de notre consommation actuelle de produits d’origine animale (voir les études). Retenez ce chiffre : manger végétal, c’est en moyenne 2,5 fois moins de gaz à effet de serre qu'une alimentation omnivore occidentale.

Une note d’espoir ? Selon un sondage de février 2022, deux tiers des Françaises et Français qui consomment de la viande ou du poisson sont prêts à réduire leur consommation de ces aliments. 64 % soutiendraient même des politiques publiques qui viseraient à réduire jusqu’à 50 % la consommation de viande et de poissons d’ici 5 ans. La société civile est prête à évoluer !

Les gestes individuels ont une efficacité différente les uns des autres

Dans la lutte contre le changement climatique, manger bio et local est un écogeste fréquemment préconisé... pourtant, il existe un autre geste beaucoup plus efficace. Parmi les actions individuelles à plus fort impact, le passage d’un régime carné à un régime végétarien est un levier 6 fois plus puissant !

Une étude de l’empreinte carbone des Français, menée par le cabinet Carbone 4, a quantifié l’impact réel des gestes individuels et des mesures collectives, qu'elles soient prises par les entreprises ou au niveau politique. Selon cette étude, le régime végétarien à lui seul représente 40 % du total de la baisse maximale qui peut être induite par les changements de comportements individuels.


Manger végétarien est 6 fois plus efficace que manger local pour réduire les émissions individuelles de CO2. Issu de Carbone 4, 2019. Faire sa part, pouvoir et responsabilité des individus

Local ou pas local ? L’impact du transport des aliments sur leur empreinte totale

L’analyse du cycle de vie (ACV) est l'outil le plus abouti en matière d’évaluation globale et multicritère des impacts environnementaux. Cette méthode normalisée et reconnue au niveau international permet de mesurer les effets quantifiables de produits ou de services sur l’environnement, transport inclus. En utilisant ces outils, l’ADEME a réalisé une base de données sur des produits disponibles en France, nommée Agribalyse. On peut en retenir les éléments suivants.

Le transport a souvent peu d’influence sur l’empreinte environnementale totale. Par exemple, le transport compte pour 18 % de l’empreinte des bananes consommées en France métropolitaine. Il est évidemment moindre pour des aliments locaux : 0,6 % pour l’empreinte d’une entrecôte de bœuf locale. Cependant, l’impact environnemental des bananes est seulement de 1,87 kg CO2 eq/kg alors que celui d’une entrecôte de bœuf est de 33,98 kg CO2 eq/kg.

Les lentilles, une bonne alternative à la viande du fait de leur richesse en fer et en protéines, ont une empreinte nettement inférieure, seulement 0,31 kg CO2 eq/kg. Ramené en protéines produites, la différence est encore plus frappante : 1,23 kg CO2 eq/kg de protéines pour les lentilles contre plus de 174 kg CO2 eq/kg de protéines pour l’entrecôte de bœuf.

Les laits végétaux ont eux aussi un impact bien moindre que leur équivalent animal. Agribalyse nous indique que le lait de soja a une empreinte de 0,42 kg CO2 eq/kg et celle du lait d’amande est de 1,08 kg CO2 eq/kg. Le lait de vache présente quant à lui une empreinte de 1,49 kg CO2 eq/kg et le lait de chèvre est proche avec 1,63 kg CO2 eq/kg.

On voit donc qu’un produit animal, même local, a une empreinte environnementale bien supérieure à un produit végétal, même non local. C’est le cas y compris avec des aliments pourtant couramment transportés par avion. Les ananas ont par exemple un impact de seulement 1,15 kg CO2 eq/kg.

Les raisons de l’impact positif du bio

Les empreintes environnementales des consommateurs « bio » ont été comparées avec celles des consommateurs « conventionnels » à partir des résultats de l’étude BioNutriNet (Solagro, 2018), en utilisant trois indicateurs : l’empreinte surface, l’empreinte gaz à effet de serre (GES) et l’empreinte énergie.

Les produits issus de l’agriculture biologique ou conventionnelle sont tout à fait similaires du point de vue environnemental. Les études montrent même que le « coût climatique » de la viande produite en agriculture biologique est relativement identique à celui d’une production conventionnelle induisant de la déforestation ! En effet, les animaux peuvent vivre plus longtemps et doivent donc être nourris plus longtemps. Ils sont aussi moins contraints que dans des systèmes intensifs et dépensent donc davantage d’énergie.

Pourtant, une diminution de l’empreinte environnementale des consommateurs « bio » est observée. Pourquoi ? Elle s’explique facilement : les consommateurs « bio » mangent plus de produits d'origine végétale et surtout moins de produits d’origine animale. Ce régime plus végétal agit fortement contre le réchauffement climatique (empreinte GES) et il aide à réduire la surface nécessaire pour l’agriculture (empreinte surface).


Coût climatique des productions animales conventionnelles et bio (estimées en euros par kg)

Les produits animaux constituent l’essentiel de notre empreinte surface et représentent 89 % des émissions de GES des consommateurs conventionnels. L’empreinte surface est réduite d’un quart chez les consommateurs « bio ». Les empreintes GES et énergie sont quant à elles réduites d’un tiers par rapport aux consommateurs conventionnels.

Combiner les solutions, manger bio, local, de saison, c’est bien. Cependant, pour être bien plus efficace, une réduction significative de la consommation de viande et des produits laitiers est indispensable.

Publié le 11/03/2022 09:52

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