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Grande distribution : un ancien dirigeant réagit.

Droit de réponse | Publié le 26/05/2021 11:41

Peut-être que la Grande Distribution n’est pas le grand Satan qu’on voudrait qu’elle soit mais pour autant, ne tombons pas dans l’angélisme. Aussi avant de répondre brièvement aux trois questions posées, je vais instruire volontairement à charge le dossier de la GD pour faire contrepoids à l’introduction développée avec brio et humour par Bertrand Guély.

Trente ans de direction commerciale et marketing puis de direction générale dans des groupes agroalimentaires font que je pense être légitime pour témoigner des dérives de la Grande Distribution :

     - corruption de nombreux politiques au sein des commissions départementales d’urbanisme commercial dès le début des années 2010, ceux-ci accordant l’implantation d’un hypermarché en périphérie de leurs villes en contrepartie du financement de leurs partis politiques ou d’une infrastructure routière par la GD avec pour conséquence entre autres la désertification des centres ville par la disparition des commerces de proximité… remplacés depuis quelques années par des supérettes de la même enseigne.

    - négociations houleuses la plupart du temps avec les fournisseurs à l’exception bien sûr des grands groupes industriels multinationaux trop puissants pour qu’on puisse se passer de leurs produits et de leurs marques internationales : boissons gazeuses, cosmétiques, parapharmacie, produits alimentaires, … On assiste alors à un véritable racket qui aboutit parfois à la casse des outils de production de certaines PME par des déréférencements abusifs de produits.

Ces négociations annuelles sur les prix d’achat s’éternisent parfois plusieurs semaines dans un climat détestable de menaces, de sanctions, voire d’humiliation qui étonnent les représentants des fabricants étrangers.

Négociations qui s’installent finalement tout au long de l’année pour que le fabricant participe à l’anniversaire d’une enseigne, une fête des prix, etc…qui seront accompagnés de flyers dans vos boites à lettres. Les rabais de prix et l’impression des flyers évidemment à la charge des fabricants…et non pas de la grande distribution.

Saluons l’imagination débordante de la grande distribution pour créer un évènement lui permetant d’essorer un peu plus leurs fournisseurs.

     - recherche obsessionnelle du prix le plus bas au détriment parfois de la qualité du produit.

Si la GD française a métastasé les enseignes ibériques, italiennes ou belges, la vérité oblige à dire que les grands distributeurs anglo-saxons considèrent, eux, la qualité des produits comme un élément déterminant de la « négo ».

Une nouvelle enseigne Grand frais semble s’engager dans cette voie.

Le rapport de force entre la GD et les PME est disproportionné. Face à elles cinq centrales d’achats en France, si l’une de ces cinq « déréférence » un fabricant, celui-ci perd plus ou moins vingt pour cent de son chiffre d’affaires. Imaginez les conséquences de cette dépendance économique sur le plan de charge d’une usine.

Enfin pour arrêter ce réquisitoire volontairement limité qui n’intéresse pas les consommateurs avant tout soucieux d’acheter pas cher, il faut évoquer le système ubuesque des « marges arrière et avant » compréhensible seulement par les initiés capables d’utiliser leurs tableaux Excel indispensables pour gérer les montants colossaux des rabais, remises et ristournes consentis à la GD.

Terminons sur une note positive en reconnaissant que la GD, compte tenu des grandes quantités achetées, a permis aux industriels de se moderniser, de créer des usines performantes permettant d’offrir des produits abordables par tous les consommateurs mais aussi d’innover et d’exporter leur production.

Comme toujours, ce sont les excès et les dérives du système qu’il faut condamner.

1-Quel canal….

Les dénominations mensongères, signalées par Bertrand Guély, concernant certains produits vendus sur les marchés de plein vent se retrouvent aussi parfois dans les rayons des grandes et moyennes surfaces mais de façon plus insidieuse. Gros caractères pour «France » mais plus petits pour indiquer l’origine de certains composants du produit. Le diable se cache souvent dans les détails.

La fréquentation régulière de ces marchés permet d’identifier facilement des petits producteurs et s’assurer de la qualité des fruits, des légumes et des produits carnés qu’ils proposent.

2-Où vais-je…

Même réponse que précédemment. Les prix proposés par les producteurs locaux ne sont pas systématiquement supérieurs à ceux de la GD car la vente directe permet que la marge et le bénéfice de la GD profitent partiellement aux consommateurs.

3-Si je veux …

Le choix dépend aussi de la variété des circuits : marchés de plein vent précédemment cités, artisans spécialisés (bouchers, boulangers, primeurs, …) , de nombreux circuits courts proposant des achats groupés auprès des petits producteurs locaux, etc…

Signalons enfin l’émergence des producteurs qui transforment eux-mêmes, dans des petites unités de fabrication, les produits de leurs exploitations vendus dans leurs propres magasins.

Conclusion : la grande distribution et les circuits courts ont chacun leurs qualités et leurs défauts c’est donc aux consommateurs d’être vigilants et de faire le meilleur choix.

Publié le 26/05/2021 11:41

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