Dans de nombreux pays, la croissance économique s’est longtemps accompagnée d’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. L’Uruguay, cependant, a réussi à dissocier les émissions de la croissance, en grande partie grâce à l’incorporation d’énergie provenant de sources non traditionnelles, notamment l’éolien, le solaire et la biomasse, en plus de l’hydroélectricité traditionnelle. Grâce à ces travaux, plus de 90 % de l’énergie utilisée dans le pays provient de sources renouvelables.
Les efforts de l’Uruguay pour réduire les émissions s’inscrivent dans le cadre d’un effort plus large au pays et à l’étranger pour lutter contre la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la nature et de la biodiversité, et de la pollution et des déchets, a déclaré le ministre de l’Environnement, Robert Bouvier.
« La politique environnementale devient de plus en plus une priorité nationale et mondiale », a déclaré M. Bouvier plus tôt cette année lors d’une visite au siège du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi. « Nous devons travailler ensemble, approfondir le multilatéralisme et explorer de nouvelles voies d’accès à la coopération. »
Le PNUE soutient depuis longtemps les efforts de l’Uruguay pour protéger l’environnement et a sept projets actifs dans le pays. Le PNUE aide l’Uruguay à cartographier les futures aires marines protégées, qui sont considérées comme essentielles à la conservation de la vie sous-marine, et soutient la mise en œuvre du Plan pour la biodiversité, un accord mondial visant à protéger et à restaurer le monde naturel. De plus, le PNUE aide l’Uruguay à élaborer une stratégie nationale de gestion des déchets qui comprend la fermeture des décharges très polluantes. Le PNUE soutient également les communautés qui se préparent aux conditions météorologiques extrêmes et aux autres conséquences du changement climatique. C’est « crucial » pour un pays qui a survécu à une sécheresse dévastatrice de trois ans qui a pris fin en 2023, a déclaré Bouvier.
« Cet événement a permis à notre société de prendre conscience de la réalité des changements climatiques et de l’urgence de mettre en place des politiques d’adaptation. »
En 2023, l’Uruguay a été l’un des 58 pays à contribuer intégralement au Fonds pour l’environnement du PNUE, la principale source de financement flexible de l’organisation et le fondement de son travail sur la triple crise planétaire.
Selon M. Bouvier, le partenariat avec le PNUE est important pour l’Uruguay, un petit pays aux ressources limitées.
« Nous avons l’occasion d’accéder à des études importantes, de participer à des programmes de pointe et de travailler sur des questions environnementales, ce qui serait impossible pour un pays comme le nôtre », a déclaré M. Bouvier.
À bien des égards, le pays de 3 millions d’habitants est un pionnier de l’environnement sur la scène internationale.
Ces dernières années, l’Uruguay a adopté de nouveaux instruments financiers dans ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le pays a émis une obligation souveraine liée à la durabilité et a contracté un prêt à l’appui de la politique de développement, qui récompenseraient financièrement le pays pour avoir atteint ses objectifs dans le cadre de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Ce prêt est le premier du genre au monde à lier les conditions de financement à la performance environnementale.
L’Uruguay a été à l’avant-garde des mouvements visant à limiter la pollution plastique et à mettre fin à l’empoisonnement au mercure. Il a également été le fer de lance du programme de droit de l’environnement de Montevideo, du nom de la capitale du pays, qui aide les pays du monde entier à élaborer et à mettre en œuvre une législation visant à protéger l’environnement.
L’Uruguay joue depuis longtemps un rôle actif au sein de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (ANUE), le principal organe décisionnel mondial sur les questions liées à l’environnement. Il a parrainé une résolution de l’ANUE de 2022 visant à créer un organisme qui fournirait aux décideurs politiques les dernières données scientifiques sur les produits chimiques, les déchets et la pollution. Les négociateurs sont en train de peaufiner les détails de ce nouveau groupe scientifique et politique, considéré comme crucial pour contrer une crise de pollution à l’échelle de la planète qui cause des millions de morts chaque année.
De plus, l’Uruguay a accueilli la première réunion d’un comité de négociation intergouvernemental chargé d’élaborer un instrument juridiquement contraignant sur la pollution plastique. Le rassemblement s’est tenu en décembre 2022 à Punta del Este.
Alors que la planète est sous pression croissante, M. Bouvier a déclaré qu’il était de plus en plus important pour les nations de travailler ensemble sur les questions environnementales.
« Notre société exige des solutions rapides et efficaces », a déclaré M. Bouvier. « Nous ne pouvons pas y parvenir seuls. Il est crucial de réaliser que nous devons nous attaquer à ces problèmes collectivement, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. "
L’Uruguay est l’un des partenaires financiers du PNUE, dont les contributions intégrales au Fonds pour l’environnement du PNUE permettent de trouver des solutions mondiales agiles et innovantes au changement climatique, à la perte de la nature et de la biodiversité, ainsi qu’à la pollution et aux déchets. Découvrez comment aider le PNUE à investir dans les personnes et la planète.
Sources :
- PNUE
Publié le 01/08/2024 11:37
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