La transition vers une énergie propre est l’occasion pour de nombreux pays africains de contourner les carburants et les infrastructures traditionnels et de passer directement à la construction de systèmes énergétiques durables, mais ils auront besoin du soutien de la communauté internationale, en particulier pour attirer les investissements nécessaires.
Les ministres et les parties prenantes de toute l’Afrique se sont réunis, il y a quelques jours, à Paris lors d’un événement organisé par l’Agence internationale de l’énergie pour partager leurs expériences et leurs points de vue sur les priorités et les défis énergétiques du continent. L’événement était présidé par le ministre belge de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, avant la réunion ministérielle 2022 de l’AIE.
En évaluant la situation à la suite de la Conférence sur les changements climatiques COP26 en novembre dernier – et avant la COP27, que l’Égypte accueillera plus tard cette année – les participants à l’événement d’aujourd’hui ont convenu de la nécessité d’une action internationale renforcée pour éliminer les obstacles existants à l’investissement dans les énergies propres et promouvoir le déploiement de capitaux à travers le continent.
L’Afrique est déjà l’une des régions du monde les plus touchées par les troubles climatiques et abrite un sixième de la population mondiale. Pourtant, il représente moins de 6% de la consommation mondiale d’énergie et 2% des émissions mondiales cumulées. Le continent est confronté à un impératif parallèle d’étendre l’accès à l’électricité à des centaines de millions de citoyens qui en sont actuellement privés, ce qui stimulerait la croissance économique et aiderait à atteindre les objectifs de développement durable.
Dans le même temps, l’Afrique a le potentiel de jouer un rôle de premier plan dans la transition des systèmes énergétiques mondiaux vers un avenir net zéro. La diversité géographique du continent recèle un énorme potentiel pour l’énergie solaire et éolienne, et ses sols abritent de nombreux minéraux et terres rares nécessaires aux technologies d’énergie propre.
L’AIE accorde depuis longtemps une attention particulière à l’Afrique, en particulier en ce qui concerne ses travaux sur les questions d’accès à l’énergie. L’analyse de l’Agence a mis en évidence qu’en raison des risques perçus, les investissements énergétiques en Afrique sont souvent confrontés à des coûts de financement beaucoup plus élevés que les projets comparables dans les marchés développés. Plus tard cette année, l’AIE prévoit de publier son dernier rapport sur les perspectives énergétiques de l’Afrique, qui se concentrera sur cette question en particulier avant la COP27.
À la suite de l’événement d’aujourd’hui, le ministre Van der Straeten a recommandé à l’ensemble des membres de l’AIE que l’Agence approfondisse davantage son engagement avec l’Afrique afin d’identifier les mesures pratiques que l’industrie, les gouvernements et les organisations internationales peuvent prendre pour réduire le coût des investissements énergétiques tout en se concentrant sur les technologies les mieux adaptées à l’Afrique.
La réunion ministérielle 2022 de l’AIE s’est tenue à Paris les 23 et 24 mars derniers sur le thème de l’accélération de l’action mondiale en matière d’énergie propre et de sécurité énergétique. Elle était présidée par la secrétaire américaine à l’Énergie, Jennifer M. Granholm. Les ministres des pays membres de l’AIE, des pays membres de l’Association et de l’adhésion, ainsi que d’autres partenaires clés, participent aux événements aux côtés de hauts représentants de l’industrie, des finances et de la société civile.
Source
- site IEA
Publié le 01/04/2022 17:39
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