Dans un précédent article du 28 février 2021, nous évoquions la décision du Conseil d’Etat de débouter Total et de ne pas accorder l’appellation bio carburant à un carburant incorporant de l’huile de palme et par la même, de pouvoir en retirer des avantages fiscaux. Coup dur pour le Groupe qui comptait sur sa raffinerie de La Mède pour produire 500 000 tonnes de ce bio-carburant par an.
Dans la lutte qui opposent diverses ONG et le groupe Total, un épisode pour le moins surprenant et contrariant suscite la colère. Une décision préfectorale autorise l’exploitation de la raffinerie de La Mède, à Chateauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône).
Aussitôt, Greenpeace, France nature environnement, France nature environnement Paca, France nature environnement Bouches-du-Rhône, la Ligue pour la protection des oiseaux et les Amis de la terre ont réagi en attaquant cette décision en justice. Le Tribunal administratif de Marseille devra examiner le recours déposé en juillet 2018 ainsi que décider du bien-fondé de cette autorisation .
Rappelons que l’importation d’huile de palme contribue à la déforestation dans des pays d’Asie comme la Malaisie et l’Indonésie (1er producteur mondial). Sa culture extensive est un véritable désastre pour tout l’écosystème local.
En 2015, le Groupe Total a entrepris de reconvertir sa raffinerie de pétrole brut de La Mède, déficitaire, en raffinerie d'agrocarburants, préservant ainsi 450 emplois. En échange de quoi, le gouvernement d’alors a autorisé l’importation de 300.000 tonnes d'huile de palme par an.
Nul doute que la décision du Tribunal administratif est attendue avec fébrilité dans ce bras de fer qui est loin d’être terminé.
Publié le 11/03/2021 12:02
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