Sans une action audacieuse de la part des pays du G20, qui représentent 80 % de l’économie mondiale et 75 % des émissions mondiales, il sera impossible de maintenir le réchauffement climatique à 1,5 ° C, comme l’exige l’Accord de Paris de 2015.
Un important sondage d’opinion publique sur le changement climatique dans les pays du G20 publié il y a quelques jours par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Université d’Oxford montre comment le soutien du public à l’action climatique devrait se renforcer dans un proche avenir à mesure que les adolescents sensibles au climat deviennent en âge de voter, arrivent sur le marché du travail et occupent des postes d’influence plus grande.
La nouvelle enquête, appelée « Vote des peuples pour le climat du G20», a interrogé plus de 689 000 personnes, dont plus de 302 000 personnes de moins de 18 ans, et a été publiée avant un sommet crucial du G20 à Rome, en Italie, le week-end dernier, et juste avant les négociations sur le climat de la COP26 à Glasgow, au Royaume-Uni, qui se déroulent en ce moment même.
S’appuyant sur un premier tour de sondage publié plus tôt cette année, les nouveaux résultats fournissent des informations plus précises sur la façon dont les moins de 18 ans soutiennent diverses politiques climatiques dans les pays du G20.
Dans tous les pays du G20 étudiés, une majorité des moins de 18 ans ont déclaré qu’ils pensaient que le changement climatique était une urgence mondiale, allant de l’Argentine et de l’Arabie saoudite (63%), à l’Italie et au Royaume-Uni (86%). Dans la plupart des pays, les moins de 18 ans sont plus susceptibles de le croire que les adultes, et l'on observe souvent un écart important entre les deux tranches d'âge observées, comme l’Australie (onze points de pourcentage), les États-Unis (dix points) et l’Inde (neuf points).
« Ce nouveau vote populaire sur le climat montre qu’en moyenne, 70 % des jeunes des pays du G20 pensent que nous sommes dans une situation d’urgence climatique mondiale », a déclaré l’Administrateur du PNUD, Achim Steiner. « Étant donné qu’ils sont sur le point d’hériter de cette urgence climatique, les jeunes envoient un message fort et clair aux dirigeants mondiaux : ils veulent une action climatique maintenant. Le monde regarde maintenant – espérant que les pays se réuniront à la COP26 à Glasgow pour prendre des décisions audacieuses et historiques qui changeront littéralement l’avenir ».
Les politiques climatiques les plus populaires parmi les moins de 18 ans dans les pays du G20 étudiés étaient la conservation des forêts et des terres (59%), l’utilisation de l’énergie solaire, éolienne et renouvelable et l’utilisation de techniques agricoles respectueuses du climat (57% chacun). Le soutien à ces politiques a été renforcé chez les jeunes de trois points de pourcentage pour les deux premières politiques et de quatre points de pourcentage pour une agriculture respectueuse du climat.
Le PNUD est la principale organisation des Nations Unies qui lutte pour mettre fin à l’injustice de la pauvreté, des inégalités et du changement climatique. En travaillant avec un vaste réseau d’experts et de partenaires dans 170 pays, cet organisme aide les pays à construire des solutions intégrées et durables pour les personnes et la planète.
L’écart entre les enfants et les adultes était le plus grand en ce qui concerne les politiques telles que la possibilité d'accéder plus facilement et manière moins onéreuse à une bonne assurance, qui permet aux gens de se remettre plus rapidement des effets des phénomènes météorologiques extrêmes, et l’utilisation de voitures et de vélos électriques plus propres, à cinq points de pourcentage.
Le fossé générationnel sur les politiques de changement climatique pourrait être encore plus grand dans les différents pays, en fonction de leurs caractéristiques particulières, et met en évidence un changement potentiel à court terme dans la demande de politiques climatiques, à mesure que les jeunes deviennent assez âgés pour voter.
Le professeur Stephen Fisher, du Département de sociologie de l’Université d’Oxford, a déclaré: « Nos résultats montrent que les jeunes au sein du G20 veulent un ensemble audacieux et large de réponses politiques de la part des gouvernements. À mesure qu’ils atteignent l’âge adulte, les dirigeants politiques ne peuvent ignorer les attentes plus élevées de cet électorat émergent conscient du climat. »
Publié le 03/11/2021 10:02
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