Le Royaume-Uni a toujours été connu pour être un des leaders mondiaux en termes de législation sur le bien-être animal. Après avoir quitté l’Union européenne, le Royaume-Uni révise et remet à jour de nombreuses législations, réglementations et orientations de travail. Il semble que le pays soit déterminé à rester le fer de lance mondial en matière d’amélioration de la condition animale dans son ensemble.
Cependant, certaines espèces clés manquent à l’appel dans ces stratégies. Les céphalopodes tels que les poulpes, les seiches et les calmars ainsi que les décapodes comme les homards, les crabes et les crevettes ont, jusqu’à présent, été exclus du champs d’un projet de loi sur la sensibilité et le bien-être des animaux au Royaume-Uni ; un cadre juridique qui offre des protections aux animaux au Royaume-Uni.
Il existe des preuves scientifiques concluantes, convaincantes et multiples indiquant que ces espèces ressentent de la douleur et comprennent la souffrance, mais une idée fausse existe toujours quant à leur capacité d’éprouver des stimuli négatifs. En dépit d’avoir des systèmes neurologiques structurellement différents de ceux des mammifères et à d’autres espèces, ils ont la capacité de traiter la douleur qui mène à la souffrance. Ils possèdent des récepteurs cérébraux et des structures qui peuvent traiter les émotions négatives et stimuler comme le lobe vertical chez les céphalopodes. Ce lobe est en charge de l’apprentissage et de la mémoire. Ces espèces ont également des cordons nerveux qui transmettent des informations sur l’emplacement de stimulus de douleur ou de blessures des structures neuronales périphériques au niveau du cerveau central.
Le gouvernement britannique devrait donc inclure ces espèces dans le projet de loi sur la sensibilité « Sentience Bill » et leur fournir les mêmes protections que pour d’autres espèces (p. ex. animaux de terre d’élevage, poissons) exploitées pour être consommées. En excluant les décapodes, les crustacés et les mollusques céphalopodes du projet de loi sur la sensibilité, le Royaume-Uni prend du retard par rapport à plusieurs autres pays qui ont déjà adopté des lois pour protéger ces animaux vulnérables, y compris l’Autriche, la Suisse, la Norvège et la Nouvelle-Zélande.
Si le Royaume-Uni veut vraiment se présenter comme un leader mondial faisant autorité en matière de bien-être animal, il doit suivre les preuves scientifiques démontrant la présence de la sensibilité dans les milliards d’invertébrés abattus et consommés chaque année.
En conséquence, 39 organisations de l’Aquatic Animal Alliance ont signé et envoyé une lettre au gouvernement britannique pour demander l’inclusion de ces espèces dans le projet de loi sur la sensibilité animale, qui fournirait des protections pour des milliards d’animaux chaque année. Cela peut se traduire par l’amélioration des normes de bien-être animal dans le pays sous cinq aspects clés du bien-être tel que documenté par nos principales recommandations de bien-être pour les animaux aquatiques concernant la qualité de l’eau, la densité de stockage, la composition de l’alimentation, l’étourdissement et l’abattage ainsi que la valorisation de l’environnement.
Si vous souhaitez plus d’informations ou si vous souhaitez soutenir cet effort, visitez https://www.crustaceancompassion.org.uk/
Publié le 20/08/2021 11:43
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