Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que l’Afrique du Sud élaborait des plans détaillés pour permettre une transition juste vers une économie à faible émission de carbone et a, également, souligné les effets du changement climatique.
Dans son bulletin hebdomadaire écrit hier, Mr Ramaphosa a déclaré que le secteur de l’électricité, qui contribue à 41% des émissions de gaz à effet de serre de l’Afrique du Sud, serait la première phase de la transition.
« Ce sera l’industrie la plus rapide à décarboner et aura un impact bénéfique sur l’ensemble de l’économie. Nous allons démanteler et réaffecter des centrales au charbon et investir dans de nouvelles capacités de production à faible émission de carbone, comme les énergies renouvelables. Nous poursuivrons également l’industrialisation 'verte', en particulier, l’accent sera mis sur l’outil de production utilisant des technologies vertes et un passage à la production de véhicules électriques », a déclaré le président Ramaphosa.
Mr Ramaphosa a rajouté que l’Afrique du Sud était dotée de ressources abondantes qui pourraient être exploitées pour ouvrir de nouvelles frontières d’investissement et de croissance et construire une nouvelle économie dans des domaines comme l’hydrogène vert.
Le gouvernement travaille avec différents partenaires de la société dans les villes minières de Mpumalanga pour évaluer l’impact potentiel d’un abandon du charbon et les moyens de s’assurer que les communautés sont protégées contre les risques et bénéficient des opportunités offertes par cette transition, a-t-il déclaré.
« Eskom entreprendra un projet pilote dans sa centrale de Komati, qui doit fermer sa dernière centrale au charbon l’année prochaine, afin de produire de l’électricité grâce à des énergies renouvelables. Komati sera un bon exemple de la façon dont ce changement de dépendance au charbon pourrait être réalisé », a-t-il déclaré.
Une nouvelle recherche accablante du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur publiée la semaine dernière a révélé qu’Eskom émet plus de dioxyde de soufre (SO2) que l’ensemble du secteur de l’énergie de l’UE et des États-Unis, ou des États-Unis et de la Chine, réunis. L’analyse des experts a conclu que seul le secteur de l’électricité de l’Inde représente plus d’émissions de SO2 qu’Eskom. En effet, le fournisseur d'électricité public produit 75% de l'électricité grâce à la combustion de charbon. Cette technique très polluante est la cause de deux mille deux cents décès par an. C'est le nombre de morts attribués à la pollution au dioxyde de soufre en Afrique du Sud. Un gaz toxique généré par la combustion du charbon. De nombreuses vies sont en jeu alerte Liz McDaid de l'ONG The Green Connection.
« On parle ici de milliers de personnes qui vivent directement dans l'ombre des centrales électriques qui crachent du dioxyde de soufre au-dessus des normes gouvernementales. »
Investir dans les centrales pour les rendre plus propres coûterait trop cher à Eskom. L'entreprise publique d'électricité est lourdement endettée. À l'occasion de la COP26, Eskom espère convaincre les bailleurs internationaux de débloquer 10 milliards de dollars pour financer sa transition énergétique.
Mr Ramaphosa a déclaré que les Sud-Africains sont impactés par les effets du changement climatique et que le gouvernement s’engageait avec ses partenaires internationaux de développement sur un mécanisme de financement pour une « transition juste » afin de soutenir son plan de décarbonisation.
Il a déclaré que le changement climatique présentait de graves risques sanitaires, environnementaux et économiques pour le pays et que les Sud-Africains ressentaient déjà les effets du changement climatique par le biais de la sécheresse et des inondations, qui ont un effet sur leurs moyens de subsistance.
« Plusieurs communautés du Mpumalanga, par exemple, sont touchées par des niveaux élevés de pollution, ce qui augmente les maladies respiratoires et d’autres maladies. Ceux qui dépendent de l’océan pour vivre ont déjà vu des stocks de poissons épuisés dans un contexte de changements météorologiques et de changements dans la température de l’océan », a déclaré Mr Ramaphosa.
Il a déclaré que le gouvernement s’engageait avec ses partenaires internationaux de développement sur un mécanisme de financement de la transition pour soutenir la stratégie de diminution de l’empreinte carbone du pays.
Le Cabinet a récemment approuvé la mise à jour de la contribution déterminée au niveau national (CDN), qui fixe une fourchette cible pour les émissions, allant de la limitation du réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius au sommet de la fourchette, le bas de la fourchette pouvant être compatible avec l’objectif de limiter le réchauffement à moins de 1,5 degré Celsius.
Le président Ramaphosa a déclaré que cette politique ambitieuse ne pourrait être réalisée sans le soutien des économies les plus développées à la hauteur des promesses qu’elles ont faites dans le passé de fournir un soutien financier aux économies en développement.
« Cela doit prendre la forme de subventions, de prêts à des taux préférentiels et d’investissements privés. La transition énergétique chez Eskom et le développement d’industries vertes telles que les véhicules électriques et l’hydrogène vert devront être soutenus par ces formes de soutien financier », a tenu à souligner Mr Ramaphosa.
L'entreprise énergétique la plus polluante au monde est sud-africaine. Il s'agit d'Eskom le fournisseur d'électricité public qui produit 75% de l'électricité grâce à la combustion de charbon. Cette technique émet du dioxyde de soufre, très polluant.
Deux mille deux cents décès par an. C'est le nombre de morts attribués à la pollution au dioxyde de soufre en Afrique du Sud. Un gaz toxique généré par la combustion du charbon. De nombreuses vies sont en jeu alerte Liz McDaid de l'ONG The Green Connection.
« On parle ici de milliers de personnes qui vivent directement dans l'ombre des centrales électriques qui crachent du dioxyde de soufre au-dessus des normes gouvernementales. »
Investir dans les centrales pour les rendre plus propres coûterait trop cher à Eskom. L'entreprise publique d'électricité est lourdement endettée. À l'occasion de la COP26, Eskom espère convaincre les bailleurs internationaux de débloquer 10 milliards de dollars pour financer sa transition énergétique.
Publié le 13/10/2021 15:17
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