Comme l’on pouvait s’y attendre, la reprise de la croissance économique pointe le bout de son nez presque partout dans le monde. Faut il s’en réjouir ou pas ? Nous nous sommes souvent posés la question dans ce journal.
Hier, mardi 27 avril, le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier, n’a pas caché sa satisfaction : « Notre économie est forte, robuste, et prête pour un nouveau départ». Après une chute historique de 4,9% en 2020, le gouvernement allemand prévoit une croissance de 3,6 % pour l’exercice 2022.
Les divers plans de relance mis en place conduiront très certainement les économies mondiales vers les mêmes trajectoires.
Les pays producteurs de pétrole seront les premiers bénéficiaires du retour en grâce de la reprise économique. Les cours du brut se stabilisent repassant la barre symbolique des 70 dollars le baril et les 23 pays membres anticipent un retour progressif de l’offre sur le marché. En effet, à compter du mois de mai, la production devrait augmenter un peu plus chaque mois. C’est ce qu’a confirmé le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak chargé de l'Energie en déclarant : «Nous avons examiné la situation sur le marché et une nouvelle fois confirmé les décisions qui avaient été prises il y a un mois. Les prix sur le marché sont actuellement plus ou moins stables (...), nous espérons que cette tendance se poursuivra jusqu'à la fin de l'année ».
Afin d’accompagner cet optimisme, le cartel va augmenter sa production actuelle de 350 000 barils par jour au mois de mai et juin et la poussera à 450 000 barils supplémentaires par jour en juillet. Un analyste du célèbre courtier Forex et CFD, Oanda, a confirmé cette tendance haussière : « Les perspectives pour la demande de brut se sont considérablement améliorées en Europe et ont fourni l'occasion au club de producteurs de s'en tenir au plan initial»,
Alors que la pandémie avait accordé un répit, le monde va bientôt subir à nouveau des affres de la combustion de pétrole. Au fur et à mesure que les diverses campagnes de vaccination vont faire sentir leurs effets, l’or noir va couler à flot. L’Inde, troisième plus gros consommateur de pétrole après les Etats Unis et la Chine, est encore fortement impactée par le virus en ce moment. Mais quand tous auront recouvré la santé, il est fort à parier qu’il va de nouveau faire « sale temps sur la planète ».
Publié le 28/04/2021 12:00
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