- Le Fonds pour l’environnement mondial fournira un financement de 43 millions de dollars aux pays en développement pour accélérer l’arrêt de la perte d’espèces
- 139 pays obtiennent des fonds pour agir rapidement sur la nature avant l’accord mondial sur la biodiversité
- Le Cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020, qui devrait être adopté plus tard en 2022, visera à enrayer et à inverser la perte de biodiversité d’ici une décennie
Avec la perte de biodiversité mondiale à des niveaux dangereux, 139 pays ont reçu une bouée de sauvetage pour accélérer les efforts de conservation, de protection et de restauration des espèces et des écosystèmes dès qu’un nouvel accord mondial actuellement en cours de négociation sera approuvé. Le nouveau financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), d’un montant total de 43 millions de dollars, donnera aux pays en développement les moyens de mettre rapidement en pratique le Cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020 et de progresser vers l’objectif d’enrayer et d’inverser la perte d’espèces cette décennie.
Soutenus par l’expertise technique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les pays participants seront éligibles à de nouvelles subventions de 300 000 dollars pour des travaux d’analyse et d’alignement de leurs politiques nationales, de leurs objectifs, de leurs systèmes de financement et de suivi afin de prendre des mesures efficaces contre les menaces mondiales pesant sur la biodiversité.
« Alors que nous célébrons la Journée internationale de la diversité biologique, cet engagement montre que le monde est uni pour reconnaître le besoin urgent de mettre fin à la destruction de la nature et à la perte des services qu’elle fournit », a déclaré Elizabeth Mrema, Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique. « Cette action précoce préparera les Parties à se mobiliser pour l’action que tous les secteurs de la société prendront pour faire de ces aspirations une réalité dans les 10 années à venir. »
Le Cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020, un plan décennal visant à enrayer l’augmentation du taux d’extinction et à protéger 30 % des zones terrestres et maritimes, devrait être approuvé par les 196 Parties à la Convention sur la diversité biologique lorsqu’elles se réuniront à Kunming plus tard cette année.
Carlos Manuel Rodriguez, Directeur général et Président du FEM, a déclaré qu’il était d’une importance cruciale que tous les pays soient prêts à agir rapidement une fois le nouveau cadre approuvé.
« Définir nos aspirations n’est qu’une première étape, et cette décennie à venir nous oblige à sprinter », a déclaré Rodriguez. « Reconnaissant les pressions intenses exercées sur les pays en développement ainsi que leur engagement sans précédent à changer la trajectoire de la perte de biodiversité, le FEM met à disposition ces subventions d’action précoce avant même que le nouvel accord mondial ne soit conclu. Les pays peuvent utiliser cette approche financière « accélérée » pour mettre à jour leurs stratégies en matière de biodiversité et renforcer leurs capacités en matière de TRG. Nous sommes prêts à continuer d’aider les intendants de la biodiversité d’importance mondiale à élever la nature dans leur planification et à intensifier rapidement les efforts qui, ensemble, peuvent transformer les objectifs internationaux en réalité. »
« Le Cadre mondial pour la biodiversité représente une occasion cruciale de mettre notre planète sur une nouvelle voie », a déclaré la Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen. « Mais la pandémie mondiale ne nous a pas laissé de temps à perdre. Cette initiative conjointe visant à accélérer la préparation des acteurs nationaux montre qu’ensemble, nous sommes prêts à placer la nature au cœur de la prise de décision concernant notre avenir commun. »
« Nous devons créer un filet de sécurité planétaire en plaçant la nature au cœur de nos économies et de nos cadres de développement mondiaux, nationaux et locaux. La nature est à la base de la moitié des emplois et des moyens de subsistance dans le monde, est le fondement de la sécurité alimentaire et hydrique nationale et est essentielle pour faire face à notre crise climatique. Investir dans des actions précoces sur la nature est une triple victoire pour les populations et la planète », a déclaré l’Administrateur du PNUD, Achim Steiner.
Le Cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020 en est actuellement à sa phase finale de négociation, la quatrième et dernière réunion du Groupe de travail à composition non limitée sur le Cadre se tenant du 21 au 26 juin à Nairobi, au Kenya.
Complément d’information
Les subventions d’action précoce du Fonds pour l’environnement mondial fourniront un appui financier et technique immédiat aux gouvernements des pays en développement, en puisant dans les ressources d’activité habilitantes dans le domaine prioritaire de la biodiversité du septième cycle de financement du FEM, connu sous le nom de FEM-7. Le soutien est conçu pour aider à accélérer la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité une fois qu’il aura été officiellement approuvé lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité de 2022 (COP 15). La protection de la biodiversité représente également la part la plus importante de la période de programmation du FEM-8, qui s’étendra de juillet 2022 à juin 2026.
Les pays bénéficiaires de subventions sont les suivants :
Albanie, Algérie, Angola, Antigua-et-Barbuda, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Barbade, Belize, Bénin, Bhoutan, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Botswana, Brésil, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cambodge, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Chili, Chine, Colombie, Comores, Congo, Rd Congo, République dominicaine, Îles Cook, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Cuba, Dominique, République dominicaine, Djibouti, Équateur, Égypte, El Salvador, Guinée équatoriale, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Fidji, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Grenade, Guatemala, Guinée, Guinée-Bissau, Guyana, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Kiribati, Kirghizistan, Lao, Liban, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Malaisie, Maldives, Mali, Îles Marshall, Mauritanie, Maurice, Mexique, Micronésie, Moldavie, Mongolie, Monténégro, Maroc, Mozambique, Namibie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigéria, Niue, Macédoine du Nord, Pakistan, Palaos, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée Guinée, Paraguay, Pérou, Philippines, Qatar, Rwanda, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Seychelles, Sénégal, Serbie, Sierra Leone,., Somalie, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Sri Lanka, Soudan, Suriname, Tadjikistan, Tanzanie, Thaïlande, Timor-Leste, Trinité-et-Tobago, Togo, Tonga, Tunisie, Turkménistan, Turquie, Tuvalu, Ouganda, Ukraine, Uruguay, Ouzbékistan, Vanuatu, Venezuela, Viet Nam, Yémen, Zambie et Zimbabwe.
À propos du Fonds pour l’environnement mondial Le Fonds pour l’environnement mondial est le plus grand fonds multilatéral qui permet aux pays en développement d’investir dans la nature. Il soutient la mise en œuvre de conventions environnementales internationales sur la biodiversité, le changement climatique, les produits chimiques et la désertification. Depuis 1991, il a fourni plus de 21,7 milliards de dollars en subventions et en financement mixte et a mobilisé 119 milliards de dollars supplémentaires en cofinancement pour plus de 5 000 projets et programmes. Par le biais de son Programme de petites subventions, le FEM a apporté son soutien à plus de 26 000 initiatives communautaires et de la société civile dans 135 pays.
À propos du Programme des Nations Unies pour le développement Le PNUD s’associe à des personnes à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations capables de résister aux crises et de stimuler et de soutenir le type de croissance qui améliore la qualité de vie de chacun. Sur le terrain dans plus de 170 pays et territoires, nous offrons une perspective mondiale et une vision locale pour aider à autonomiser des vies et à construire des nations résilientes.
À propos du Programme des Nations Unies pour l’environnement Le Programme des Nations Unies pour l’environnement est la principale voix mondiale en matière d’environnement. Il assure le leadership et encourage le partenariat dans la protection de l’environnement en inspirant, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d’améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.
À propos de la Convention sur la diversité biologique Ouverte à la signature en 1992 au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro et entrée en vigueur en décembre 1993, la CDB est un traité international pour la conservation de la biodiversité, l’utilisation durable des composantes de la biodiversité et le partage équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Avec 196 Parties, la CDB a une participation quasi universelle parmi les pays.
Sources
- United Nations Environment Programme
Publié le 20/05/2022 16:29
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