Comme beaucoup de pays dans le monde, le Canada prend position dans la course à la protection de la planète et au développement durable. C’est le deuxième plus grand pays en termes de surface totale (terres et mers) du monde. Il couvre un immense territoire entre trois océans et se compose de milieux très diversifiés. Même si ce grand pays est peu peuplé, il reste menacé par les activités humaines et l’empreinte écologique par personne compte parmi les plus fortes au monde. En effet, la majorité des Canadiens ont un mode de vie très consommateur de ressources naturelles. Ce pays compte parmi les 10 régions du monde qui émettent le plus de gaz à effet de serre, avec environ 2 % des émissions totales.
Le gouvernement Canadien est déterminé à étendre le nombre de ses espaces protégés et conservés mais également à contribuer au rétablissement des espèces en péril, tout en faisant progresser la réconciliation avec les peuples autochtones. Il s’engage à informer l’ensemble de ces concitoyens des nouvelles avancées concernant la protection et la conservation de son patrimoine naturel et de garantir un environnement propre, sûr et durable pour les générations présentes et futures.
Après des années de pêches intensives et la disparition de nombreuses espèces de mammifères marins qui comptent parmi les victimes collatérales, Le Canada se veut exemplaire en matière de protection et développement durable.
Ils ont créé un certain nombre de zones protégées, dont 42 parcs nationaux et 4 aires marines ainsi que des parcs provinciaux.
Le 21 aout 2019, le 1er ministre Canadien Justin Trudeau a officiellement déclaré, dans le cadre de la loi sur les Océans, que l’immense zone marine qui se trouve sur la côte nord-ouest de l'île d'Ellesmere, Tuvaijuittuq, entrait dans les zones de protection marine (ZPM). Cette zone, l’une des plus vastes aires marines protégées du monde, joue un rôle important pour les espèces qui dépendent de la glace (par exemple le béluga, le narval, le morse, le phoque et l’ours polaire). De plus, du fait de la fonte des glaces, cette protection limite la création de nouvelles routes de navigation, ce qui pourrait, par ailleurs, rendre l’exploitation minière, pétrolière, gazière ainsi que la pêche commerciale, la recherche et le tourisme plus accessibles dans l’Arctique.
En 2020, le pays a rejoint un groupe international de 21 pays membres qui travaillent à protéger les océans du monde, comme les pays européens, le Chili, mais également les états insulaires comme les Fidji et les Seychelles. L’Alliance Mondiale pour les Océans a été fondée par le Royaume Uni en 2019 dont le but est de mettre en place une protection d’au moins 30% des océans mondiaux d’ici 2030. Le Canada essaie d’aller plus loin avec un objectif de conservation de 25% des ses zones marines et côtières d’ici 2025.
L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'une des plus anciennes et des plus grandes organisations mondiales de scientifiques de la conservation, affirme que la protection de 30 % des océans de la planète est essentielle au maintien du fonctionnement des écosystèmes. L’UICN compte plus de 1 400 membres d’organismes gouvernementaux et d’ONG dans plus de 185 pays dont l’objectif est d’aider les nations à trouver des solutions pratiques aux problèmes les plus pressants en matière d’environnement et de développement.
Chef de file en matière d’énergie renouvelable
Le Canada fait partie des grands utilisateurs et producteurs mondiaux d'énergie produite à partir de sources renouvelables. Ces dernières représentent à l'heure actuelle environ 18,9% de l'approvisionnement en énergie primaire totale au Canada. C’est le deuxième plus grand producteur d'hydroélectricité au monde après la Chine.
Ces forêts Boréales en danger
Le Canada possède 28 % de la zone boréale dont 75 % sont des forêts et des régions boisées. Les forêts boréales qui entourent la zone arctique représentent 1/3 de la superficie forestière mondiale. Elles constituent l'un des plus vastes réservoirs de carbone organique vivant de la planète et jouent un rôle important dans la détermination du climat mondial. Elles constituent l’un des plus vastes écosystèmes forestiers de la planète et abrite des milliers d’espèces sauvages. Parmi les pays où l’on trouve des forêts et des terres dans la zone boréale, se trouvent le Canada, les États-Unis, la Norvège, la Suède, la Russie, la Chine l’Alaska, et la Finlande.
Cette zone est malheureusement très convoitée pour ses ressources naturelles avec ses importants dépôts minéraux, ses gisements de pétrole et de gaz, et ses voies navigables pour l’énergie hydroélectrique. Mais également par les papetiers industriels, qui s’empressent d’opérer de vastes coupes à blanc en laissant derrière eux des milliers d’hectares avec des sols jonchés de résidus forestiers, de branches et de troncs inintéressants. De véritables lieux de désolation.
Les conséquences sont dévastatrices pour certaines espèces touchées par la perturbation humaine. Les plus connues de la région boréale sont des populations de Caribous des bois, les Bisons des bois, le Faucon pèlerin, le Râle jaune et la Grue blanche.
20 ans après L’erreur boréale, le documentaire choc de Richard Desjardins, le rôle du Ministère des Forêts s’est accru et de nouvelles lois ont été adoptées afin de favoriser une protection des sols en protégeant les jeunes arbres mais également en favorisant des aménagements écosystémiques qui tendent à imiter ce que fait la nature, comme replanter les bonnes essences d’arbres en fonction des régions. Les compagnies sont exhortées à récolter le bois dans un secteur brulés ou ravagés par une épidémie par exemple, plutôt que dans un secteur en bonne santé.
De plus, la restauration de l’écosystème tend à améliorer l’habitat faunique, dont celui du Caribou boréal, grâce à des programmes de rétablissement mis en place par le gouvernement dans sa loi sur les espèces en périls.
Cela étant dit, si les intentions ministérielles sont bonnes, comme dans de nombreux pays, ses applications sont loin d’être effectives et satisfaisantes pour les militants écologistes.
Le Canada et la déforestation
Sur environs 80 millions d’hectares de forêts tropicales qui ont disparu de la surface de la Terre en moins de 15 ans, les gouvernements ont aussi leur part de responsabilité dans le déboisement des forêts canadiennes. Selon Greenpeace Canada, l’industrie forestière ne replante que des espèces d’arbres à potentiel commercial et limitant ainsi la biodiversité.
Partant de ce constat, le gouvernement Trudeau s’est dit prêt à investir plus de trois milliards de dollars au cours des prochaines années afin de planter les deux milliards d’arbres promis par Ottawa, dans le cadre du plan canadien de lutte contre la crise climatique. Les premiers arbres seront plantés à partir du printemps 2021, sachant que le pays plante environ 600 millions d'arbres par an et Ottawa exige que chaque arbre récolté soit remplacé.
Par ailleurs, comme dans de nombreux pays Européen, des militants tentent de pousser le gouvernement canadien à rompre toutes négociations en vue d’un accord de libre-échange avec le bloc commercial du Mercosur, dont fait partie l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay. Ces accords commerciaux ont détruit la planète et la déforestation continue de s’aggraver.
Comme le souligne les signataires parmi lesquels Attac, Greenpeace, Oxfam ou encore Extinction Rebellion UK, cet accord va : « aggraver la destruction et l’effondrement de la biodiversité de l’Amazonie, du Cerrado et du Gran Chaco en raison de la hausse des quotas d’importation de bétail et d’éthanol vers l’Europe et les autres pays, perpétuant un modèle agricole extractiviste fondé sur le sur-pâturage, l’expansion de l’élevage intensif avec des parcs d’engraissement pour le bétail, et des monocultures dépendantes des pesticides et produits chimiques ».
A ce jour, sur ce sujet le gouvernement canadien n’a pris aucune position ferme concernant ces atteintes à l’environnement et aux droits humains, et il n’a annoncé aucune intention de prendre position dans l’avenir. Selon Greenpeace, malgré le fait que les forêts amazoniennes approchent le point de bascule, le gouvernement canadien se fait complice du gouvernement Bolsonaro lorsque celui-ci tente de minimiser la déforestation et d’embellir son bilan environnemental, alors qu’il devrait envoyer un message clair et sans équivoque au gouvernement Brésilien, en mettant fin immédiatement aux négociations de libre-échange entre le Canada et le Mercosur.
Le plan climatique
Un rapport réalisé par les plus grands scientifiques du Canada a démontré que le pays se réchauffe 2 fois plus vite que le reste du monde et que ses températures pourraient augmenter de 6.3°C d’ici la fin du siècle. Ce réchauffement excessif est en réaction aux émissions mondiales de dioxyde de carbone provenant de l’activité humaine.
La fonte des glaces qui diminue la réverbération des rayons solaires fait augmenter le niveau de la mer, les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur et feux de forêts sont de plus en plus fréquents. Le dérèglement climatique a des conséquences dévastatrices.
Le Canada et le reste du monde doivent réduire les émissions de dioxyde de carbone de façon drastique. Le rapport précise que : « le monde devrait réduire à zéro ces émissions de GES dès le début de la seconde moitié du siècle ».
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a fait de l'environnement l'une de ses priorités, et a imposé une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) à quatre provinces dont il juge les efforts insuffisants. Ottawa compte augmenter de 15 milliards les investissements dans différents secteurs d’activité, notamment celui des transports en privilégiant les véhicules verts et les infrastructures de transport en commun, la plantation d’arbres dans les villes et la protection de milieux humides.
Les changements climatiques représentent un défi majeur pour notre venir et le Canada en est bien conscient. C’est un rapport alarmant qui nécessite une réaction urgente à l’échelle internationale et le pays s’est lancé dans cette course effrénée. Que nous parlions d’écosystèmes ou de réchauffement climatique, l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 32 % à 40 % d’ici 2030, par rapport au niveau de 2005 doit être tenu !
Publié le 21/03/2021 15:40
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