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L'IFAW dénonce les conditions cruelles d'abattage des loups dans l'Alberta.

Loups d'Alberta. | Publié le 29/06/2021 16:36

Le Canada continue à tuer les loups dans le nord-ouest de l’Alberta et en Saskatchewan.

Abattage à la carabine depuis un hélicoptère et empoisonnement, voilà le cocktail que réserve la gouvernement canadien aux loups. Officiellement dans le but de protéger les populations de caribous fortement menacés par le loup, le gouvernement canadien autorise l’utilisation de poisons mortels (la strychnine, le cyanure de sodium et le Composé 1080) en Alberta et en Saskatchewan pour tuer des loups, mais également des ours et des coyotes ; prédateurs naturels du caribou. La Strychnine, un poison largement interdit dans le monde, qui selon les vétérinaires mènerait à une mort atrocement douloureuse et qui pénètre dans l’environnement s’il n’est pas rapidement retiré.

Il y a quelques années déjà, la revue scientifique Canadian Wildlife Biology and Management, indiquait que : « l'abattage de loups dans le nord-ouest de l'Alberta sont cruels et inutiles.» De leurs cotés, les associations Wolf Awareness et Animal Justice avaient accusé l’Alberta d’enfreindre les conditions régissant l’utilisation de la toxine et de mettre en danger d’autres espèces sauvages. « Ces produits ne sont pas respectueux de l’ environnement, a soutenu Kaitlyn Mitchell, avocate chez Animal Justice. Les preuves de non-respect des restrictions légales soulignent encore davantage le fait que nous ne pouvons pas les utiliser au Canada de manière responsable. » 

Aujourd’hui, c’est au tour de l’IFAW de rappeler vigoureusement ce message et d’alerter sur des pratiques inacceptables.

L’IFAW est le Fonds international pour la protection des animaux. Créée en 1969 au Canada, il s’agit d’une organisation non gouvernementale de protection animale dotée du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations unies.

Dans son communiqué, l’IFAW souligne que : « Il n’y a pas de doute : une mort prolongée et douloureuse par poison est cruelle. Il existe des solutions bien moins horribles pour gérer les conflits entre l’homme et la faune sauvage, et ces poisons n’ont rien à faire dans une politique moderne de protection de la faune. Tuer des loups, des coyotes et des ours n’est pas une solution aux conflits entre l’homme et ces animaux. Et concernant les poisons cruels et aveugles actuellement utilisés pour tuer les loups, les ours et les coyotes au Canada (strychnine, cyanure de sodium et Composé 1080), il existe suffisamment de preuves scientifiques pour conclure que ces poisons sont abominables et ne devraient pas être utilisés. »

Et c’est bien le cœur du problème. Non seulement, le gouvernement abat des quantités très importantes de loups, mais les méthodes employés sont plus que discutables, quand elle ne sont pas, pour nombre d’associations, tout bonnement interdites. En effet, les méthodes ne respectent pas les lignes directrices du Conseil canadien de protection des animaux. L'abattage par balles blesse un trop grand nombre de bêtes alors que le poison provoque une paralysie des muscles de l'animal jusqu'à son étouffement. Et ceci n’est hélas pas le seul sujet d’inquiétude. Chaque année, beaucoup de chiens domestiques, des espèces menacées et d’autres animaux non visés, sont également tués en raison d’une utilisation massive mal réglementée et mal maitrisée des poisons.

Quand les uns jugent l’abattage des loups nécessaire et bénéfique à la survie des caribous, les autres arguent du fait que des alternatives à la souffrance et la cruauté sont possibles ; par exemple la mise en place d’enclos ou autres moyens qui permettraient que les deux espèces restent séparées et que la population des caribous puisse à nouveau croître en sécurité.

A moins que l’on fasse porter au loup une faute qui n’est pas la sienne. En effet, d’autres scientifiques avancent une troisième hypothèse : celle du manque de surveillance de la part du gouvernement provincial qui a autorisé l'industrie pétrolière et gazière à perturber 95 % de l'habitat du caribou qui a besoin d'au moins 65 % de son habitat préservé pour survivre.

Quoi qu'il en soit, il était essentiel pour DV8 World News de relayer l’appel de l’IFAW et contribuer à dénoncer des méthodes inacceptables.

Publié le 29/06/2021 16:36

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