Dans le prolongement de notre article du 5 juin dernier relatif à la loi américaine sur la protection des animaux en voix de disparition aux Etats Unis : Endangered species act, voici une bonne nouvelle qui nous arrive du Colorado. Des loups ont refait leur apparition.
Cela faisait 80 ans que le Colorado n’avait plus vu de loups sur son territoire. Massacrés lors des campagnes d’extermination menées par les colons européens durant le XXeme siècle, les 250 000 loups qui peuplaient le pays à cette époque, ont vu leur population chuter pour atteindre péniblement 1 000 individus à travers les Etats-Unis en 1970. Cette année la, les autorités américaines prirent la décision de protéger l’espèce, ce qui a eu pour effet de faire augmenter sensiblement leur nombre. Une nouvelle menace s’est présentée lorsque l’ancien président, Donald Trump, a retiré certaines protections fédérales l'année dernière, les exposant à la chasse. En mars, des chasseurs du Wisconsin ont tué 216 loups en trois jours, soit deux fois plus qu'autorisé, et ce qui représentait quasiment 20% de la population présente dans cet État. Un coup très dur porté à une espèce extrêmement fragile et à deux doigts de disparaitre.
Voila pourquoi, en regard de cette situation, l’annonce de la naissance d’une première portée de loup gris sonne comme une grande victoire pour tous ceux qui s’efforcent depuis des années de réintroduire l’espèce. Cela augure certainement de naissances supplémentaires à venir. Un fait à ce point important que le gouverneur du Colorado en personne, Jared Polis, a qualifié, dans un communiqué publié mercredi, cette étape d'«historique». Visiblement très satisfait, il a déclaré : «Le Colorado abrite aujourd'hui notre première portée de loups depuis les années 1940».
De leur coté, chercheurs et biologistes profitent du soutient en provenance de la nouvelle administration pour redoubler d’effort. En effet, Joe Biden est bien décidé à rétablir des mesures de protection d'espèces menacées.
S’agissant de cette nouvelle portée, la biologiste Libbie Miller a précisé : «Nous continuons à surveiller de façon active la tanière, tout en faisant preuve d'une extrême prudence afin de ne pas mettre malencontreusement en péril la survie de ces petits. Ne pas les perturber reste notre préoccupation principale.»
Bien sur, il est encore bien trop tôt pour déclarer cette espèce sortie d’affaires. Les défenseurs de l’environnement ne le savent que trop bien . Mais cette première naissance redonne espoir, non seulement pour les loups gris mais également pour toutes les espèces menacées qui vont désormais pouvoir bénéficier de la protection de Washington. Tout du moins, pour les quatre années à venir.
Publié le 11/06/2021 16:39
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