Partout dans le monde, les lacs alimentés par les rivières, la fonte des glaciers, les eaux souterraines et la pluie ont joué un rôle important dans la civilisation et le développement humains. Ils contiennent 90% de l’eau douce à la surface de la planète, abritent un éventail d’animaux sauvages et rendent possible l’agriculture, la pêche et l’industrie. Pourtant, en raison du changement climatique, de la pollution, de l’exploitation minière, de la pression démographique et de l’utilisation non durable des terres, ils diminuent à un rythme sans précédent. Les écosystèmes d’eau douce ont perdu plus d’étendue et de biodiversité que presque tous les écosystèmes du monde.
Les menaces qui pèsent sur les lacs sont interdépendantes. La pollution des lacs est aggravée par le réchauffement climatique – entraînant, par exemple, des inondations plus fréquentes et plus intenses qui provoquent le déversement de nutriments, de contaminants liés à la surface et de déchets solides dans les rivières et les lacs. « La pollution de l’eau a continué de s’aggraver au cours des deux dernières décennies, augmentant les menaces pour les écosystèmes d’eau douce et la santé humaine », indique le rapport phare 2021 du PNUE Intitulé Faire la paix avec la nature.
Les engrais sont une composante importante des systèmes alimentaires actuels, et pourtant c’est aussi une source majeure de pollution des rivières et des lacs. La pluie lave les nutriments contenus dans les engrais dans les cours d’eau et les lacs, ce qui peut entraîner des proliférations d’algues dommageables, qui devraient augmenter d’au moins 20 % d’ici 2050.
Les eaux usées sont une autre menace de pollution. On estime que jusqu’à 80 % des eaux usées mondiales pénètrent dans les masses d’eau sans traitement, ce qui a des effets néfastes sur la santé humaine et les écosystèmes.
Une résolution des Nations Unies appelle à l’action sur les lacs
Reconnaissant ces menaces, l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement a adopté en mars 2022 une résolution sur la gestion durable des lacs. Il appelle les pays à protéger, restaurer et utiliser durablement les lacs, tout en les intégrant dans les plans de développement nationaux et régionaux.
« Il s’agit de la toute première résolution des Nations Unies portant spécifiquement sur la gestion durable des lacs, sans faire de distinction entre les lacs d’eau douce, alcalins, d’eau salée ou de soude », explique Lis Mullin Bernhardt, experte en eau douce au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). « Nous espérons que cela contribuera à galvaniser le financement et les efforts visant à protéger et à mieux gérer les lacs qui sont si importants pour le bien-être humain. »
L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement de mars 2022 a également adopté une résolution demandant au PNUE de soutenir les États membres dans l’élaboration de plans d’action nationaux pour gérer durablement l’azote, un nutriment dans les engrais qui peut créer des « zones mortes » aquatiques.
La lutte contre les menaces interdépendantes nécessite une gestion durable des lacs impliquant la collaboration des parties prenantes pour assurer une gestion durable des terres et une gestion intégrée des ressources en eau. Le lac Dojran, partagé par la Macédoine du Nord et la Grèce, est un exemple de cas où de telles approches favorisent la conservation et la restauration.
A recent globally agreed definition of nature-based solutions could help promote environmentally friendly and cost-effective ways of sustainably utilizing the services lakes provide and tackling some of the challenges they face, say experts.
Lake Annamoe, County Wicklow, Ireland. Stocked with trout, this small, private lake caters to fly fishing enthusiasts. Photo by UNEP/ Joakim Harlin
Here are three reasons to protect lakes:
Lakes are a haven for biodiversity
Flamingos in Lake San Pedro de Atacama, Chile. Photo by UNEP/ Duncan Moore
People, plants, microbes and animals depend on healthy lakes and have a special role as stopovers for migratory birds. Lakes are a tremendous source of biodiversity – the library of life on which we all depend for our survival. Six per cent of total biodiversity, or over 140,000 described species, including 55 per cent of all fish, rely on freshwater habitats for their survival. Yet, nature is declining at an unprecedented rate. Globally, around 1 million of 7.8 million species face extinction. Investing in natural infrastructure, including lakes, makes sense.
“Reduction of pressure on biodiversity and ecosystem services in populated, productive and human-transformed landscapes and freshwater systems is a key conservation strategy,” says Making Peace with Nature.
Lakes provide recreation and food
Lake Victoria wetland shore zone in Uganda. Photo by UNEP/ Joakim Harlin
Across the world lakes provide food, support livelihoods, and have recreational and intrinsic value. Lakes support a huge variety of fish, including the sturgeon, which can grow to 6 metres and weigh more than 680 kg.
Certains lacs sont des sources vitales de nourriture. Le lac Victoria, le deuxième plus grand lac du monde par sa superficie, en est un excellent exemple. Selon le Centre africain de recherche et d’éducation aquatiques, le lac abrite la plus grande pêche en eau douce au monde, produisant 1 million de tonnes de poisson par an et soutenant les moyens de subsistance de 4 millions de personnes.
Les lacs aident à lutter contre la crise climatique
Le lac Baïkal en Fédération de Russie est le plus profond du monde et contient à peu près le même volume d’eau douce que les cinq Grands Lacs des États-Unis. Photo par Wikimedia commons/Andrei Chugunov
Les lacs aident à garder la planète fraîche et à absorber les eaux de crue. Les lacs, les rivières et les zones humides contiennent 20 à 30 % du carbone mondial du sol, bien qu’ils n’occupent que 5 à 8 % de sa surface terrestre. La protection et la restauration des lacs sont essentielles à la fois pour les efforts d’atténuation et pour aider les écosystèmes et les humains à s’adapter aux impacts des changements climatiques.
Par exemple, les lacs ont été exploités pour leur capacité à refroidir les villes. Toronto, la plus grande ville du Canada, a mis en place le plus grand système durable de refroidissement lacustre au monde. Il utilise l’eau froide du lac comme source d’énergie renouvelable.
La Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030, dirigée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et ses partenaires, couvre les écosystèmes terrestres, d’eau douce, côtiers et marins. Appel mondial à l’action, il rassemblera le soutien politique, la recherche scientifique et la puissance financière pour intensifier massivement la restauration. Découvrez comment vous pouvez contribuer à la Décennie des Nations Unies.
Sources :
-UNEP (United Nations Environmental Programme°
Publié le 28/06/2022 11:55
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