A quelques mois de la COP 26 qui se déroulera à Glasgow en novembre 2021 et à quelques jours d’un sommet international sur le climat organisé par Joe Biden aux Etats Unis le 22 avril prochain, la Chine et l’Amérique entament des négociations.
La rencontre qui a eu lieu ce jour entre John Kerry, émissaire des Etats Unis pour les affaires climatiques, et son homologue chinois, en marge de ces deux événements, est de première importance. En effet, les deux nations considèrent que le climat est une question existentielle qui se place au dessus de leurs rivalités. De ce fait, elles ne doivent pas empêcher d’avancer sur cette question et de trouver des axes d’amélioration. Les deux hommes se connaissent de longues dates. Ils ont signé ensemble l’Accord de Paris en 2015. Malgré cela, la méfiance est encore de mise. En effet, lorsque la Chine déclare avoir mis en place un groupe de travail sur le climat, les Etats Unis s’empressent de rétorquer qu’il n’y a, pour l’instant, rien de formel. De son côté, l’administration Biden, qui considère la Chine comme le plus gros émetteur de gaz à effet de serre du monde, exhorte Peking à montrer des signes d’engagement plus forts.
Le sommet du 22 avril sera certainement l’occasion d’annonces nouvelles de part et d’autre. Il est fort à parier que les deux nations afficheront des ambitions renforcées. La Chine va, par exemple, interdire tout nouvel investissement dans le charbon à l’intérieur du pays et à l’étranger. Elle a également l’intention de proposer d’avancer le plafonnement de CO². Par ailleurs, l’émissaire chinois en a profité pour rappeler que son pays investit cinq fois plus que les Etats Unis dans l’énergie propre à l’étranger.
Toutefois, Peking ne s’est pas laissé aller à davantage de confidences. Même si les deux homme se rencontrent et amorcent un début de réconciliation, chaque pays reste sur ses gardes et attend des gestes concrets susceptibles de renforcer, en premier lieu, une confiance politique mutuelle.
Au final, les deux pays se montrent déterminés à lutter contre le climat mais resteront vigilants à ne pas perdre de leur hégémonie dans une économie bas carbone. Et aucun n’acceptera que la conclusion d’accords soit soumise à de quelconques concessions dans d’autres secteurs.
Publié le 23/03/2021 19:17
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