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Pour le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le monde est sur un chemin catastrophique.

Le monde sur un chemin catastrophique. | Publié le 18/09/2021 15:27

La pression et l’inquiétude montent à mesure que se rapproche l’échéance de la COP 26 en novembre prochain. En effet, les chiffres ne sont pas bons et les engagements sont loin, très loin, d’être tenus.

Une nouvelle fois, les déclarations alarmistes nous arrivent du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui a déclaré, vendredi dernier, que « le monde est sur un chemin catastrophique ». Pourquoi une telle déclaration ?

En raison du rapport émis par l’ONU, hier, évaluant les engagements nationaux de 191 pays. La conclusion fait plutôt froid dans le dos. Il semblerait que le monde se dirige davantage vers un réchauffement climatique de l’ordre de +2,7°C alors que, rappelons le, l’Accord de Paris vise à limiter ce réchauffement bien en deçà de +2°C par rapport à l'ère préindustrielle, si possible +1,5°C,

Antonio Guterres a, une nouvelle fois, appelé l’ensemble des pays signataires à redoubler d’efforts pour proposer des engagements autrement plus ambitieux que ceux qui sont actuellement réalisés. Selon lui, nous sommes très loin du compte et le temps presse. Chaque jour perdu nous rapproche de l’echec et il a tenu à souligner que «l'échec à respecter cet objectif se mesurera à l'aune du nombre de morts et de moyens de subsistances détruits».

Pour être en phase avec l'Accord de Paris, chaque pays devait réviser, d'ici fin 2020, sa «contribution déterminée au niveau national» (NDC). Mais au 30 juillet, seuls 113 pays représentant moins de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre (49%) avaient effectivement déposé leurs engagements révisés.  Avec ces nouvelles promesses, les émissions de ce groupe de 113 pays, dont les États-Unis et l'UE, seraient réduites de 12% en 2030 par rapport à 2010. Une «lueur d'espoir» qui n'éclipse toutefois pas le côté «sombre» de ce tableau, a relevé la responsable climat de l'ONU Patricia Espinosa. «Dans l'ensemble, les chiffres des émissions de gaz à effet de serre vont dans la mauvaise direction», a-t-elle déploré.

Si l’on tient compte  de l'ensemble des NDC - révisées ou non - des 191 pays signataires, une augmentation de 16 % les émissions devrait se produire en 2030 par rapport à 2010. Or, l’urgence est de les réduire de 40% d'ici 2030 pour rester sous 1,5°C ou de 25% pour 2°C. Une augmentation «considérable»  pour Madame Espinosa qui «pourrait entraîner une hausse de la température d'environ 2,7°C d'ici la fin du siècle» quand on sait que chaque fraction de degré supplémentaire accroit significativement les risques de conséquences dramatiques.

Ces dernières nouvelles arrivent dans un contexte de profondes mises en garde et de perspectives pour le moins apocalyptiques si l’on en juge au dernier rapport du GIEC publié il y a quelques semaines à peine.

C’est donc peu de dire que tous les regards seront braqués sur la prochaines COP 26 et ce qu’il en ressortira devra obligatoirement être à la hauteur de ce que l’avenir semble nous réserver si l’humanité maintient le cap actuel. Patricia Espinosa a donc exhorté les États à négocier en étant «poussés pas uniquement par le désir légitime de protection de leur intérêt national mais aussi par l'objectif de contribuer au bien-être de l'humanité».

Dans le même temps, Alok Sharma, président de la COP26, déclarait que «sans l'action de tous les pays, et notamment des plus grandes économies, les efforts risquent d'être vains ». Un message relayé par le président américain Joe Biden : « nous devons agir, nous tous, nous devons agir maintenant. Pour ceux qui ne l'ont pas fait, le temps presse», a-t-il ajouté, appelant à la «plus grande» ambition.

Les États-Unis, qui ont produit la plus grande part des émissions mondiales depuis le début de l’ère industrielle, se sont engagés à réduire leurs émissions de 50 à 52% d’ici la fin de cette décennie par rapport à 2005, un objectif qui est loin des engagements de l’Union européenne et de la Grande-Bretagne.

Mais cela s’avère déjà difficile, en particulier politiquement, et il reste à voir si M. Biden sera en mesure de persuader les membres du Congrès de soutenir une législation majeure sur le climat avant de se rendre aux négociations internationales sur le climat en novembre.

Lors de la réunion de la Maison Blanche vendredi, connue sous le nom de Forum des grandes économies sur l’énergie et le climat, M. Biden a imploré les dirigeants de neuf pays et la Commission européenne d’agir plus rapidement et de manière plus agressive pour réduire les gaz à effet de serre. Il a également annoncé que les États-Unis et l’Europe se sont engagés à aider à réduire les émissions de méthane de 30% dans le monde d’ici 2030 et a demandé à d’autres pays de se joindre à cet effort. Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre le plus abondant après le dioxyde de carbone.

« Je dois vous dire les conséquences de l’inaction », a déclaré M. Biden.

Soulignant les récents événements météorologiques extrêmes, notamment les ouragans, les inondations et les incendies de forêt dans tout le pays, les inondations en Allemagne et en Belgique, les incendies qui font rage en Australie et en Russie et une température record dans le cercle polaire arctique, M. Biden a déclaré aux dirigeants: « Nous n’avons pas beaucoup de temps. »

« Maintenant, la science crie sur les toits qu’il est temps d’augmenter les actions dans un ordre de grandeur suffisant pour relever le défi », a déclaré Christiana Figueres, ancienne directrice de l’agence des Nations Unies pour le climat, dans un communiqué. « Toutes les autres questions géopolitiques deviendront insignifiantes si nous ne parvenons pas à relever le défi existentiel que représente le changement climatique. »

Tous les acteurs qui militent en faveur du climat ont, bien évidemment, les yeux braqués vers les grandes puissances, et plus particulièrement la Chine qui a choisi de repousser de 10 ans son échéance de neutralité carbone par rapport au reste du monde, avec un pic d’émissions prévu en 2030. Un pays pourtant qui compte pour un quart des émissions mondiales de CO2. Il y a également l’Arabie saoudite et l’Inde, deux grandes économies qui ont une empreinte climatique importante. Le Brésil, le Mexique et la Russie ont soumis de nouveaux engagements qui ont des objectifs d’émissions plus faibles que leurs précédentsAu-delà de ces nations aux objectifs lointains ou incertains, il reste les autres pays du G20 qui, jusqu’ici et en dépit des belles déclarations d’intentions, ne brillent guère par leurs résultats.

Un constat qui a fait dire à la fois au président du groupe des Pays les moins avancés, Sonam P. Wangdi  «Il est plus que temps qu'ils soient à la hauteur et qu'ils traitent cette crise comme une crise »  mais aussi à Mohamed Adow, du think-tank Power Shift Africa : «ces pays ont provoqué cette crise et malgré tout, échouent à faire preuve du leadership nécessaire pour nous sortir de cette galère »

La responsabilité des grandes économies est très souvent mise en avant et fait partie des tensions récurrentes sur la scène diplomatique climatique, tout comme la question de l'aide financière. Les pays du Nord se sont engagés en 2009 à porter à 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 l'assistance climat aux pays du Sud. Or, selon les chiffres de l'OCDE publiés vendredi, cette aide se montait en 2019 à 79,6 milliards. Antonio Guterres n’a pas caché son inquiétude face à ce retard.

«La lutte contre le changement climatique ne sera un succès que si tout le monde s'unit pour plus d'ambition, de coopération, de crédibilité», a-t-il déclaré. «Il est temps pour les dirigeants de prendre position et tenir leurs promesses, ou les populations dans tous les pays en paieront le prix».

 

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