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JADAV MOLAI PAYENG - Une vie pour une forêt

JADAV PAYENG | Publié le 22/02/2021 17:45

Jadav Payeng dit Molai Payeng, né en 1963 dans l'État d'Assam en Inde. Il vit sur l'île de Majuli, au bord de la rivière Brahmaputra, dans l'extrême nord-est de l'Inde, c’est un militant environnemental et travailleur forestier indien de la tribu des Mishings.

Cet indien est un héros ! il a agi seul pendant de nombreuses années avant d’être reconnu.

Depuis 1979, il a planté de ses propres mains une forêt de 550 hectares, et recréé la vie sur son île. Cette île fluviale, l’une des plus grandes au monde, est menacée de disparaître à cause de l'érosion et des crues : sa superficie a diminué de moitié en un siècle.

Cette initiative a commencé il y a plus de 30 ans, lorsque Jadav Payeng a eu le choc de sa vie lorsqu’il a découvert des centaines de milliers de corps de serpents inanimés gisant sur le sol : « Les serpents étaient morts de chaleur, il n’y avait pas d’arbres pour les protéger. Je me suis assis et j’ai pleuré sur leurs corps sans vie. C’était un carnage. J’ai alerté le ministère des Forêts et leur ai demandé s’ils pouvaient planter des arbres. Ils m’ont répondu que rien ne pousserait ici et m’ont dit d’essayer de planter des bambous. »

Ces dernières paroles ne l’ont pas laissé indifférent. Face à l’inaction des autorités, Jadav Payeng s’est retroussé les manches alors que la plupart d’entre nous auraient sans doute baissé les bras. Le jeune homme âgé alors de 16 ans à peine, s’est effectivement attelé à la tâche qui deviendra l’œuvre de toute une vie. Dans sa religion,  l'hindouisme,  on accorde une place prépondérante aux animaux puisque l’on croit à la réincarnation. Lorsqu’un animal meurt, une âme humaine disparait. Un argument assez fort pour motiver Jadav.

« La nature a créé une chaîne alimentaire : pourquoi est-ce qu’on ne s’y tient pas ? Qui protégera ces animaux si nous, les êtres supérieurs, nous nous mettons à les chasser ? »

Il commença à planter des bambous, un par un. Au bout de quelques années de travail en soltaire, le banc de sable est devenu une petite forêt de bambous.

A la vue de ces résultats, il s’est dit : « J’ai alors décidé de faire pousser de vrais arbres. J’en ai ramassé et je les ai plantés. J’ai aussi rapporté des fourmis rouges de mon village : les fourmis rouges changent les propriétés du sol. J’ai été piqué plusieurs fois ».

Aujourd’hui cette ile est devenue un vrai refuge pour la faune et la flore. Grâce à lui, plusieurs animaux en voies de disparition ont pu trouver un refuge. Jadav Payeng à recréer un véritable écosystème : d’autres végétaux se sont mis à pousser, des oiseaux migrateurs sont arrivés ainsi que des espèces menacées comme le rhinocéros ou le tigre du Bengale, des éléphants, attirés par le gibier venus en masse. Aujourd’hui, la forêt compte plus de 550 hectares, soit plus que Central Park à New York.

Cette oasis est restée inconnue des autorités pendant 30 ans. Le ministère des Forêts a eu vent de cet endroit en 2008 seulement, lorsqu’un troupeau d’une centaine d’éléphants y a trouvé refuge, après avoir détruit des villages, et même la cabane de Payeng, sur son passage.

Les autorités locales, dont Gunin Saika conservateur assistant des forêts ont été surprises de trouver une forêt aussi dense sur ce banc de sable. Les gens du coin dont la maison avait été détruite par les pachydermes voulaient abattre ce bois, mais Payeng leur a dit qu’il faudrait le tuer d’abord. Il traite les arbres et les animaux comme si c’étaient ses enfants. Quand ils ont vu ça, ils ont a décidé de contribuer au projet. Gunin Saika affirme que Jadav Payeng est incroyable. Ça fait trente ans qu’il est là-dessus. Dans n’importe quel autre pays, il serait un héros !

Aujourd’hui, celui que l’on appelle « Forest Man » (l’homme de la forêt) a récolté de nombreux prix grâce à son initiative. Il est à présent soutenu par une fondation, Plant for Planet and Peace, qui met en valeur son initiative. William D. McMaster a décidé de faire un film pour lui rendre hommage « Forest Man ».

Cette histoire incroyable montre que, même seul, à force de temps, de volonté et de courage, on peut changer les choses et recréer la biodiversité autour de soi. Une initiative qui ne demande qu’à être multipliée !

 

Publié le 22/02/2021 17:45

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