Madagascar, une ile aux multiples paysages où les beautés naturelles émerveillent.
Mais derrière la carte postale se cache une vérité toute autre. Madagascar est un pays très pauvre qui affiche un taux de pauvreté qui flirte avec les 76 % et son taux de chômage compte parmi l’un des plus élevés au monde; dans une société ou prés de 75 % de la population a moins de 35 ans. Selon les chiffres de la Banque mondiale, quelque 90 % des Malgaches vivent avec moins de 2 dollars par jour, faisant de l’ile, le 10eme pays produisant le moins de richesse au monde.
Pourtant, Madagascar a de précieux atouts à faire valoir. En effet, 2 % de la biodiversité mondiale se trouvent dans cette ile et elle regorge de richesses naturelles comme le cobalt, le graphite, l’uranium, l’ilménite, l’or, le nickel, le saphir rose – dont il est le premier producteur mondial –, sans oublier du pétrole. La diversité culturelle est par ailleurs l’un des arguments économiques de Madagascar.
Malgré tout cela, Madagascar reste engluée dans une pauvreté endémique dont elle ne parvient pas à émerger. Alors quelle en est la cause ? Probablement, la corruption. Un fléau omniprésent qui gangrène ce pays depuis de très nombreuses années. L’emprise de la société par une poignée de nantis qui entretient l’opacité la plus complète sur les financements publics et privés conduisant non seulement à creuser un fossé gigantesque entre ceux qui possèdent et les autres, mais également à une défiance accrue entre la population et l’exécutif.
Comme si tout cela ne suffisait pas, l’on apprend que l’ile subit de plein fouet les affres du réchauffement climatique et devient le premier pays au monde à en subir les conséquences. Depuis plusieurs années, les périodes de sècheresse intenses se succèdent. Les récoltes sont détruites et la population n’a plus rien pour se nourrir. Une situation particulièrement dramatique dans le sud du pays.
Vendredi, la directrice régionale du PAM (Programme Alimentaire Mondial) pour le sud de l’Afrique, Lola Castro, et son dirigeant David Beasley, ont évoqué une « situation très dramatique », lors d’un entretien par vidéo avec des journalistes à New York. « Le pire est à venir », a prédit Mme Castro. « Nous avons des gens au bord de la famine et il n’y a pas de conflit. Il y a juste le changement climatique avec ses pires effets qui les affecte gravement », jugeant une « action rapide plus que nécessaire » de la communauté internationale. Et de rajouter : « Ces gens n’ont contribué en rien au changement climatique et ils en prennent l’entier fardeau à l’heure actuelle ».
Il y a plus d’un mois, L’ONU avait déjà alerté sur un risque de famine en progression mettant à risque plus d’un million de personnes. Aujourd’hui, l’alerte a cédé la place à une réalité où l’on voit des gens réduits à manger des criquets, des feuilles de cactus et même de la boue pour subsister.
Point Géo
Madagascar
Capitale : Tananarive
Population : 27 millions d'habitants
Superficie : 587 041 km²
Monnaie : Aviary
Publié le 28/06/2021 10:43
Commentaires