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L'éléphant d'Afrique menacé de disparaitre.

Extinction de l'éléphant. | Publié le 26/03/2021 10:14

Nous poursuivons notre triste liste officielle des animaux menacés d’extinction avec un nouvel entrant.

L’heureux élu, cette fois, est l’éléphant d’Afrique, et plus précisément les deux espèces que sont l'éléphant de fôret et l’éléphant de savane. Ils étaient auparavant considérés « vulnérables» par les experts de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), voici qu’ils sont, à présent, une espèce en « danger critique » d’extinction.

Autrefois présent dans toute l’Afrique au sud du Sahara, l’éléphant a vu son territoire considérablement se réduire au fil des ans. On trouve l’éléphant de savane, aujourd’hui, en d’Afrique de l’Est et du Sud. Quant à l’éléphant de foret, il évolue dans la foret tropicale de l’Afrique centrale et de l’Ouest.

Selon Kathleen Gobush, responsable de l’étude, « le nombre d’éléphants des forêts a chuté de plus de 86 % sur une période de trente et un ans, tandis que la population d’éléphants des savanes a baissé d’au moins 60 % au cours des cinquante dernières années ». Cette étude est fondée sur des résultats scientifiques d’observation sur une période de plusieurs années et plus de 450 sites. Benson Okita-Ouma, de l’ONG “Save the elephants” et co-président du groupe des spécialistes des éléphants d’Afrique au sein de l’UICN rapporte que sur 1,5 millions d’éléphants que comptait l’Afrique il y a 50 ans, il n’en restait plus que 415 000 en 2016.

Les causes de la disparition progressive de ces deux espèces sont tristement classiques : le braconnage intensif et la perte de son habitat.

L’éléphant est un des animaux qui a le plus souffert des ravages du braconnage en raison de ses défenses. L’ivoire a toujours fait l’objet d’un commerce florissant et ca continue. . « Entre 2008 et 2017, il y a eu entre 1 200 et 1 400 saisies par an au niveau mondial, ce qui représente environ 45 tonnes d’ivoire, explique Stéphane Ringuet, responsable du programme commerce des espèces sauvages au Fonds mondial pour la nature (WWF). Ce sont des volumes très importants. »  A ce sujet, Le WWF et l’ONG Traffic rappellent que la France est utilisée comme intermédiaire entre l’Afrique et l’Asie pour ce commerce et que 3,8 tonnes d’ivoire brut y ont été saisies entre 2009 et 2017. Mais ca n’est pas la seule mise en cause. En effet, le commerce illégal de l’ivoire à Hong Kong est encore plus intense et menace la survie de l’éléphant. C’est le signal d’alarme que tirait, il y quelques années l’ONG "Save the elephants". Le marché de l'ivoire en Chine et en Asie du Sud-Est transite essentiellement par Hong Kong. Cette ville est l’une des plus importantes plaques tournantes de l’ivoire après le Kenya et la Tanzanie. C’est à Hong Kong que se trouve l'un des plus célèbres centres de sculpture sur ivoire au monde. Et ce sont pas moins de 70 % de l’ivoire en provenance d’Afrique que l’on retrouve en Chine. Elle est ensuite achetée quasiment en totalité par des négociants (ou trafiquants) chinois. Bien que des mesures aient été prises par les autorités chinoises pour limiter voire interdire le commerce de l’ivoire, ce dernier est toujours actif dans sa forme clandestine.

L’exploitation forestière ainsi que l’agriculture intensive représentent, par ailleurs, une menace importante pour l’éléphant. La destruction de son habitat et de son écosystème fragilisent des populations entières d’éléphants.

Toutefois, dans ce constat accablant, des petites lueurs d’espoir apparaissent. Il semblerait que certains Etats africains prennent conscience de la gravite de la situation et veuillent contribuer à la survie de l’éléphant. C’est le cas notamment du Gabon et du Congo qui créent des zones protégées. Dans le sud de l’Afrique, le nombre d’éléphants de savane est aussi stable voire en croissance dans la zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze. “Plusieurs pays africains ont montré la voie ces dernières années, prouvant qu’on pouvait inverser la tendance”, a indiqué un responsable local.

On a du mal à imaginer cet animal majestueux quitter son état sauvage pour devenir un animal de parc mais si c’est la, la seule façon de le protéger de l’extinction et d’assister à l’accroissement de sa population, c’est une option à privilégier. Une chose est certaine, plus loin il se tiendra de l’homme et mieux il se portera.

Ainsi pourrons nous continuer longtemps à le garder avec joie comme emblème : 

Publié le 26/03/2021 10:14

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