L’Agence internationale de l’énergie a accueilli aujourd’hui le président désigné de la COP28, Sultan Al-Jaber, pour une table ronde à son siège à Paris sur le rôle du secteur de l’énergie dans l’accélération de l’action climatique.
Des ambassadeurs et des hauts représentants de plus de 50 pays du monde entier – représentant environ 80 % des émissions mondiales de CO2 – ont assisté à l’événement, ainsi que des dirigeants de plusieurs grandes entreprises énergétiques. La discussion a porté sur les priorités clés de la Conférence sur le changement climatique COP28 qui se tiendra à Dubaï en novembre sous la présidence des Émirats arabes unis. La réunion a été l’occasion pour le Dr Al-Jaber de présenter sa vision pour la présidence de la COP des Émirats arabes unis et pour les pays présents – un groupe diversifié d’économies avancées, émergentes et en développement couvrant l’Afrique, les Amériques, l’Asie-Pacifique, l’Europe et le Moyen-Orient – de donner leurs points de vue, de poser des questions et de faire des suggestions.
Le Directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, a prononcé un discours d’ouverture, exposant le paysage énergétique et climatique mondial tel qu’il se présente aujourd’hui. Il a souligné qu’alors que le monde est aux prises avec une crise énergétique sans précédent, la croissance des technologies énergétiques propres – telles que les énergies renouvelables, les véhicules électriques, les pompes à chaleur et l’efficacité énergétique – a empêché une augmentation beaucoup plus forte des émissions. Il a également souligné la nécessité d’accélérer le déploiement de ces technologies et d’autres pour réduire les émissions. Il s’agit notamment de mobiliser davantage de financements pour les investissements dans les énergies propres dans les économies émergentes et en développement.
Une COP28 réussie est vitale pour tous les pays car l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 ° C – et donc l’avenir de la planète – est menacé, a-t-il déclaré, notant l’opportunité qu’ont les Émirats arabes unis de faire preuve de leadership en matière d’action climatique pour d’autres producteurs de pétrole et de gaz.
« Nous avons eu le plaisir d’accueillir le président désigné de la COP28, le Dr Sultan Al-Jaber, à l’AIE pour une discussion franche sur la manière d’accélérer l’action climatique. Plus de 50 pays du monde entier ont participé à la réunion, représentant environ 80% des émissions mondiales de CO2 et, je l’espère, plus de 80% des solutions », a déclaré le Dr Birol. « La présidence des Émirats arabes unis à la COP28 est une occasion cruciale pour le secteur pétrolier et gazier de montrer qu’il peut jouer un rôle actif et transparent dans la lutte contre le changement climatique. Une COP28 ambitieuse et réussie à Dubaï peut changer l’avenir énergétique et climatique du monde pour le mieux. Et cela peut changer le destin économique de nombreux pays producteurs de pétrole et de gaz, en ouvrant la voie qui les éloigne de la dépendance excessive aux hydrocarbures vers un avenir plus propre et plus sûr. L’AIE aidera à tracer cette voie avec un rapport spécial que nous publierons avant la COP28 sur le rôle des producteurs de pétrole et de gaz dans la transition vers des émissions nettes nulles. »
Dans ses remarques, le Dr Al-Jaber a souligné l’ampleur des défis énergétiques et climatiques mondiaux, appelant à une action transformatrice menée de manière équitable pour les économies en développement.
« Cette COP marque le premier bilan mondial depuis l’Accord de Paris, et ses conclusions ne font aucun doute. Nous sommes loin d’être sur la bonne voie. L’essentiel est le suivant : le monde doit réduire ses émissions de 43 % au cours des sept prochaines années pour en maintenir 1,5 en vie », a déclaré le Dr Al-Jaber. Au cours de ces 7 mêmes années, la population mondiale dépassera les 8,5 milliards et est en passe d’atteindre 10 milliards d’ici 2050. Répondre à l’ampleur des besoins énergétiques mondiaux en croissance rapide, tout en réduisant considérablement les émissions est l’un des défis les plus complexes auxquels l’humanité ait jamais été confrontée. Rien de moins que des progrès transformationnels ne fera dans les domaines de l’atténuation, de l’adaptation, du financement climatique et des pertes et dommages.
Sources : AIE - Agence Internationale de l'Energie.
Publié le 18/03/2023 14:58
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