Lundi 19 décembre, la 15e Conférence des Parties (CdP) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) s’est achevée avec l’adoption du Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité, un ensemble d’objectifs visant à inverser la tendance à la perte de biodiversité et à protéger la faune et les écosystèmes. Nous reconnaissons l’inclusion prometteuse de One Health, mais regrettons l’absence d’engagements forts pour aborder le bien-être animal dans une approche holistique.
Les 193 États parties à la CDB se sont réunis en décembre 2022 à l’occasion de la CoP15 pour adopter enfin le Kunming-Montreal Global Biodiversity Framework (GBF) contenant 4 objectifs globaux et 23 cibles visant à protéger 30% de la planète, restaurer 30% des écosystèmes et doubler les ressources consacrées à la conservation de la nature d’ici 2030. Le GBF fixe des jalons importants pour atteindre les objectifs de la vision 2050 sur la biodiversité : vivre en harmonie avec la nature.
Depuis 2020, la crise sanitaire mondiale a attiré une attention considérable sur les risques posés par l’exploitation des animaux sauvages pour la santé publique. Pour répondre à ces préoccupations, le texte prévoit que « le cadre doit être mis en œuvre en tenant compte de l’approche « Une seule santé », reconnaissant ainsi les liens entre la santé de l’environnement, des animaux et des humains. En outre, l’objectif 5, qui vise à garantir que l’exploitation et le commerce des espèces sauvages sont menés de manière durable, souligne qu’il s’agit d’une condition préalable pour réduire « le risque de propagation d’agents pathogènes ». Le GBF servira d’orientation et influencera fortement l’élaboration des politiques nationales et régionales dans le monde entier, y compris dans l’UE, afin de se conformer à ces objectifs. Cet accord historique contient donc un langage et des objectifs prometteurs qui doivent être mis en œuvre pour assurer la conservation des espèces et des animaux sauvages individuels.
Cependant, nous exhortons les parties à se conformer à ces objectifs dès que possible et certainement avant le calendrier fixé pour les objectifs, par exemple, pour arrêter l’extinction des espèces induite par l’homme d’ici 2050. Nous sommes également préoccupés par le manque de considération accordée au bien-être animal et au bien-être des animaux individuels. Le bien-être animal est une pierre angulaire de la durabilité et de la conservation, comme le montrent les discussions sur les systèmes alimentaires durables. L’établissement d’objectifs clairs pour garantir le bien-être des animaux sauvages et domestiques permettra de s’assurer que les animaux et les humains peuvent prospérer dans des écosystèmes sains.
Nous appelons donc la communauté internationale à adopter des résolutions fortes promouvant l’inclusion du bien-être animal dans les approches holistiques, y compris le future Global Action Plan on Biodiversity and Health.
Pour plus d’informations, lisez les nouvelles de la Fédération mondiale des animaux.
Publié le 29/12/2022 18:01
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