Boris Johnson se dit très préoccupé par le changement climatique. Selon lui, le lien entre l’insécurité et les catastrophes naturelles induites par le réchauffement de la planète va devenir de plus en plus fort. Il est donc urgent d’agir et c’est bien ce qu’il compte mettre en avant lors d’un sommet virtuel de dirigeants qui se réunira au Conseil de sécurité de l’ONU. A l’évidence, tous les membres du conseil n’envisagent pas les conséquences du changement climatiques sur l’insécurité de la même manière. Pourtant, la corrélation entre les deux ne fait aucun doute pour Boris Johnson. Voila pourquoi, se préoccuper du climat peut, à terme, contribuer à la paix. A ce sujet, le premier ministre britannique déclarait récemment : « des communautés déracinées par des phénomènes météorologiques extrêmes et la faim, aux chefs de guerre tirant profit de la ruée sur les ressources: une planète qui se réchauffe alimente l'insécurité». Et d’ajouter : « En aidant les pays vulnérables à s'adapter au changement climatique et en réduisant à zéro les émissions mondiales nettes, nous protégerons non seulement la biodiversité abondante de notre planète, mais aussi sa prospérité et sécurité».
Pour l’occasion, le naturaliste britannique David Attenborough, 94 ans, fera le déplacement. Comme à son habitude, il s’adressera à l’assemblée pour souligner que le temps presse et que des mesures fortes doivent absolument être prises rapidement avant que le point de non retour ne soit atteint.
Rappelons que la COP 26 se tiendra à Glasgow en novembre de cette année. Cette conférence majeure est très attendue et permettra à Boris Johnson de confirmer l’objectif du Royaume Unis qui est de réduire de 68% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 par rapport à 1990, et entend atteindre la neutralité carbone en 2050.
Le premier ministre britannique ne perdra pas, non plus, de vue le résultat des derniers sondages montrant que le changement climatique compte parmi les plus fortes préoccupations des britanniques. Les attentes sont particulièrement fortes chez les jeunes. En effet, ce sondage a montré que 45 % des 18-24 ans placent le réchauffement climatique au plus haut de leurs priorités, avec le Brexit et le système de santé.
Prudence donc pour Boris Johnson de ne pas décevoir ce nouvel électorat qui compte bien se déplacer en masse le 12 décembre pour exprimer ces attentes et sanctionner une trop grande frilosité climatique.
Publié le 25/02/2021 17:30
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