La Chine et la Russie ont fait une « grosse erreur ».
C'est en ces termes que le président américain s'est exprimé lors d'un discours, concernant l'attitude de ses deux homologues. En effet, Joe Biden n'a pu s'empêcher de critiquer vertement le refus de Xi Jinping et Vladimir Poutine de faire le voyage jusqu'à Glasgow pour assister en personne à la conférence sur le climat.
Le président américain Joe Biden a accusé mardi la Chine et la Russie de ne pas avoir fait preuve de leadership en matière de changement climatique en critiquant vivement leurs dirigeants pour ne pas avoir assisté au sommet de la COP26 à Glasgow. Il en a profité pour mettre sa présence en avant et rappeler que « l’Amérique est de retour », promettant que l'attitude climato-sceptique de son prédécesseur, Donald Trump, n'était plus de mise.
M. Biden a déclaré que le climat était « un problème gigantesque » et que la Chine « s’en était allée » - ajoutant que c’était « la même chose avec la Russie et Poutine », même si les deux pays ont, bien évidemment, des délégations.
« Le fait que la Chine essaie d’affirmer, naturellement, un nouveau rôle dans le monde en tant que leader mondial - ne pas se présenter, allez! » a fustigé Biden devant un parterre de journalistes avant de s’envoler de Glasgow.
« C’est juste un problème gigantesque et ils sont repartis. Comment faites-vous cela et prétendez-vous être en mesure d’avoir un leadership? » a t-il rajouté.
« Cela a été une grosse erreur, très franchement, pour la Chine de ne pas se présenter. Le reste du monde a regardé la Chine et a dit 'quelle valeur apportent-ils? », a-t-il ajouté.
Le président chinois, qui dirige le plus grand émetteur mondial d’émissions de carbone responsables du changement climatique, n’a pas voyagé en dehors de la Chine depuis le début de la pandémie de COVID-19 au début de 2020.
Biden a été encore plus cinglant à propos du président russe Vladimir Poutine, qui voyage et a rencontré le président américain à Genève en juin. La Russie est le quatrième émetteur mondial.
« Sa toundra brûle – littéralement, la toundra brûle. Il a de graves problèmes climatiques, et il est muet s'agissant des actions qu'il compte mettre en oeuvre», a-t-il déclaré.
Le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, n’a donné aucune raison pour laquelle le dirigeant russe ne serait pas présent lorsque la décision fut annoncéeen octobre, bien qu’il ait déclaré que le changement climatique était une priorité « absolue » pour la Russie.
En septembre, M. Xi Jinping a annoncé que la Chine viserait la neutralité carbone d'ici 2060, avec un plan visant à atteindre les pics d’émissions avant 2030. Les récentes décisions du gouvernement chinois en matière environnementale sont en droit de faire naître des doutes.
Le président Poutine, quant à lui, a déclaré que la Russie s’efforcerait également d’atteindre la neutralité carbone « au plus tard en 2060 » dans un discours prononcé lors d’un forum international sur l’énergie le 13 octobre.
C'est à dire dans 40 ans...
Publié le 03/11/2021 18:35
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