La pollution de l'air nous tue. Mais des solutions existent.

À l’occasion de la Journée internationale de l’air pur pour un ciel bleu 2022, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, appelle à une action urgente en matière de réglementation, de surveillance et de coopération régionale pour lutter contre la pollution atmosphérique : 

Chaque respiration que nous prenons nous maintient en vie. Chaque respiration que nous prenons nous tue. C’est le paradoxe que l’humanité a causé lorsque nous avons créé des économies et des sociétés qui polluent l’air.

99 % de la population mondiale respire un air dangereux. Les polluants climatiques à courte durée de vie sont à l’origine de près de la moitié du réchauffement climatique. Ce réchauffement climatique attise les flammes des feux de forêt dévastateurs et assombrit le ciel avec des cendres et des particules nocives.

La pollution – de l’air, de la terre et de l’eau – le changement climatique et la perte de nature et de biodiversité forment ensemble la triple crise planétaire. Cette triple crise est une urgence mondiale que seule une action urgente et décisive peut résoudre.

Nous devons passer aux énergies renouvelables. Aidez 2,4 milliards de personnes à passer à des solutions d’énergie domestique propre. Investissez dans des transports propres. Utiliser les déchets agricoles et municipaux dans une économie circulaire au lieu de les brûler. Utiliser des solutions basées sur la nature pour refroidir nos villes, filtrer notre air et construire des tampons contre les catastrophes naturelles.

Pour y parvenir, nous devons nous concentrer sur trois domaines :

Premièrement, mettre en œuvre les lois et règlements pour répondre aux normes de l’OMS sur la qualité de l’air. L’Assemblée générale des Nations Unies a récemment reconnu le droit à un environnement propre, sain et durable. Nous avons besoin de lois pour garantir le respect de ce droit universel – en assurant la responsabilité institutionnelle, la transparence et la responsabilité. En décembre 2020, 64 % des pays avaient intégré la qualité de l’air dans leur législation. Nous devons atteindre 100 p. 100.

Deuxièmement, mesurer la qualité de l’air. De nombreux pays manquent d’équipements de surveillance et de capacités d’analyse pour identifier les sources de pollution et suivre l’impact des actions. Mais les équipements de surveillance à faible coût et les technologies numériques ouvrent de nouvelles voies pour accélérer les mesures en temps réel et l’engagement direct de la communauté. Nous devons les utiliser.

Troisièmement, donner la priorité à la coopération régionale. Les polluants atmosphériques traversent les frontières. Les solutions doivent également traverser les frontières. La Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance a déjà réduit la pollution atmosphérique transfrontière en Europe et en Amérique du Nord. La Coalition pour le climat et la qualité de l’air organisée par le PNUE a mis au point des évaluations et des réseaux régionaux pour servir de base à une action concertée. Nous devons nous appuyer sur ce travail.

À travers le thème de cette année de la Journée de l’air pur pour un ciel bleu, L’air que nous partageons, nous appelons les gouvernements à s’unir et à investir dans des programmes régionaux de qualité de l’air et à mettre toute la force de la loi derrière l’assainissement de l’air. Nous partageons tous une atmosphère. Nous devons travailler ensemble pour le protéger.

Chaque année, le 7 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de l’air pur pour un ciel bleu. La journée vise à sensibiliser et à faciliter les actions visant à améliorer la qualité de l’air. Il s’agit d’un appel mondial à trouver de nouvelles façons de faire les choses, à réduire la quantité de pollution atmosphérique que nous provoquons et à faire en sorte que tout le monde, partout dans le monde, puisse jouir de son droit de respirer de l’air pur. Le thème de la troisième Journée internationale annuelle de l’air pur pour un ciel bleu, facilitée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), est « L’air que nous partageons ».