Ce qui s’est passé ce mois-ci à Derna, en Libye, devrait être un « signal d’alarme pour le monde » sur le risque croissant d’inondations catastrophiques dans un monde touché par le changement climatique, a déclaré la semaine dernière le secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain.
Il s’exprimait après un nouveau rapport de World Weather Attribution affirmant que le changement climatique rendait la catastrophe en Libye beaucoup plus probable.
Une analyse rapide de la WWA – un groupe de scientifiques soutenu par la FICR – a analysé les données climatiques et les simulations de modèles informatiques pour comparer le climat tel qu’il est aujourd’hui, après environ 1,2 ° C de réchauffement climatique, avec le climat du passé.
Les scientifiques ont constaté que le changement climatique causé par l’homme a rendu les fortes précipitations dans le nord-est de la Libye jusqu’à 50 fois plus probables qu’elles ne l’auraient été dans un monde qui ne connaît pas de changement climatique causé par l’homme. Ils ont également constaté que la pluie y était jusqu’à 50% plus intense qu’elle ne l’aurait été dans un monde avant le changement climatique.
'... une gestion renforcée des urgences, des prévisions et des alertes basées sur les impacts, des infrastructures conçues pour le climat futur »
Julie Arrighi, directrice par intérim du Centre climatologique, a déclaré: « Cette catastrophe dévastatrice montre comment les phénomènes météorologiques extrêmes alimentés par le changement climatique se combinent avec des facteurs humains pour créer des impacts encore plus importants, car de plus en plus de personnes, d’actifs et d’infrastructures sont exposés et vulnérables aux risques d’inondation.
« Cependant, il existe des solutions pratiques qui peuvent nous aider à éviter que ces catastrophes ne deviennent routinières, comme une gestion renforcée des urgences, des systèmes de prévision et d’alerte améliorés fondés sur les impacts et des infrastructures conçues pour le climat futur. »
Les précipitations seules n’ont pas rendu la catastrophe de Derna inévitable. Une meilleure préparation, moins de constructions dans les régions sujettes aux inondations et une meilleure gestion des infrastructures des barrages auraient réduit l’impact global de la tempête Daniel.
Néanmoins, les changements climatiques ont été un facteur important dans la cause et l’exacerbation de l’événement météorologique extrême.
M. Chapagain a déclaré: « La catastrophe de Derna est un autre exemple de ce que le changement climatique fait déjà à notre météo. De toute évidence, de multiples facteurs en Libye ont transformé la tempête Daniel en une catastrophe humaine; Ce n’était pas seulement le changement climatique. Mais le changement climatique a rendu la tempête beaucoup plus extrême et beaucoup plus intense, ce qui a entraîné la perte de milliers de vies.
« Cela devrait être un signal d’alarme pour que le monde respecte son engagement de réduire les émissions, d’assurer le financement de l’adaptation au climat et de s’attaquer aux problèmes des pertes et des dommages. »
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Publié le 27/09/2023 16:26
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